Vélo de montagne : Alexandre Vialle s’éclate sur les sentiers d’Afrique du Sud
Par Daniel Calvé
Le cycliste prévostois Alexandre Vialle vit présentement un rêve, en s’alignant avec l’équipe sud-africaine de vélo de montagne Darkhorse Wheels, lors de deux épreuves d’une série mondiale.
« J’ai participé au Swiss Epic avec eux, l’été dernier, et maintenant, j’intègre cette équipe pour la période hivernale 2020. Depuis le 1er février, je suis en action en Afrique du Sud, pour réaliser deux mois de courses de type stage race/marathon/raid. Je viens de participer au Tankwa Trek, du 6 au 9 février. Il s’agissait d’une course en duo d’une durée de 4 jours, parcourant 288 km et 5760 m d’ascension, à travers les régions de Bokkeveld et Witzenburg, au sud-ouest du pays, près de Cape Town ».
« Par la suite, je prendrai part au Cape Epic, aussi connu comme étant le Tour de France du vélo de montagne. On parle d’une épreuve d’envergure de 700 km et 16 000 m d’ascension. Faisant partie des « Epic series », cette autre course en duo se tiendra du
15 au 22 mars (8 jours) ».
Seul Québécois
Au pays de Nelson Mandela, Vialle est notre seul représentant en liste. « Tout comme pour le Tankwa Trek, je suis présentement le seul Québécois qui participera au Cape Epic, en 2020. Mon inscription au Cape Epic est la concrétisation d’un objectif de carrière. Il faut savoir que cette course est très coûteuse et que c’est une loterie. Donc ce n’est pas tout le monde voulant y participer qui le peut ».
« Pour beaucoup d’amateurs, prendre part à cette course est un défi personnel, un peu comme un marathon ou ironman, alors ils investissent beaucoup de temps et d’argent. C’était vraiment une course inscrite à ma « bucket list » (chose à faire), au moins une fois ».
Objectifs modestes
En conséquence, Alexandre Vialle entend bien figurer à chacune des manches à l’horaire.
« L’équipe Darkhorse Wheels est une petite équipe sud-africaine, qui gagne beaucoup de courses, mais pour le Tankwa Trek et le Cape Epic, nous sommes plus une équipe aspirante-milieu de peloton, qu’autre chose, car les meilleures équipes et coureurs au monde sont présents ».
Cadeau de fête
« Je vais avoir 26 ans plus tard en février et c’est la première année que j’ai l’occasion de le faire. Sans être associé à une équipe basée en Afrique du Sud, il me serait très difficile et coûteux d’y être. Un gros budget est nécessaire juste pour l’inscription et se rendre en Afrique du Sud. On parle de plusieurs milliers de dollars. L’hébergement et la nourriture sont toutefois couverts par l’inscription. Mais il y a aussi la préparation : il faut arriver bien entraîné et se préparer sur les lieux pour une course de 8 jours (647 km, 15 550 mètres d’ascension) : en vélo de montagne, dans les conditions difficiles de l’Afrique du Sud, soit la chaleur, la poussière et un terrain difficile ».
À fond la caisse
Vialle veut garder un souvenir indélébile de son séjour là-bas.
« J’entends vivre l’expérience au maximum et revenir sans regret. Que mon duo performe au mieux qu’il puisse me satisfait. Il m’est difficile de me fixer une position à atteindre, puisque je n’ai jamais fait ces courses ».