Vélo cross-country : Courcelles se défend face à la turbulence mondiale
Par Luc Robert
Le cycliste Éliot Courcelles, de Sainte-Anne-des-Lacs, est revenu emballé d’une Coupe du monde de vélo de montagne en Tchéquie, où il a vite appris à jouer du coude pour survivre dans la jungle mondiale junior.
Au cross-country, il a réussi à compléter quatre tours sur cinq de l’épreuve maîtresse, non sans avoir mis de l’expérience en banque.
« J’ai vécu une drôle d’expérience là-bas : nous étions 140 concurrents au départ et je partais derrière la ligne. Je ne m’étais jamais frotté à des gens aussi violents et agressifs dans une course. Ça a été un choc d’être bousculé ainsi. Tu éprouves des craintes au début, mais tu t’adaptes assez vite : tu n’as pas le choix ! Après trois tours, je me sentais dans le coup. Je suis fier d’avoir résisté, parce que je ne donnais pas cher de ma peau au départ », a confié l’ancien étudiant en sport-études au programme de vélo de montagne, à l’École polyvalente de Saint-Jérôme.
Avec Équipe Canada
Appelé sur invitation par Cyclisme Canada à joindre l’équipe nationale junior, Courcelles a confirmé son goût pour la discipline.
« Je tenais à savoir si j’avais ma place là-dedans. Mon expérience avec Équipe Canada m’a donné le goût d’aller plus loin. Il me restera une deuxième et dernière année chez les juniors l’an prochain et je rêve maintenant de me rendre jusqu’aux Championnats du monde junior de 2025. Je me sens dans mon élément. Découvrir des nouveaux tracés mondiaux m’allume. »
Pour son ancien entraîneur François Doyon, qui a été son mentor de 7 à 18 ans, les objectifs de Courcelles restent réalistes.
« Il n’a pas atteint son apogée. Et quand un athlète éprouve du plaisir à pratiquer sa discipline, il repousse ses limites. Ce qui distingue Éliot, c’est son attitude et ses habiletés techniques. Que ce soit en Enduro ou en cross-country, il est discipliné et sa rigueur finit par payer. Il s’alimente bien et se trouve responsable de nature. Son attitude demeure un exemple à suivre, parmi la belle communauté des jeunes sportifs des Laurentides », a témoigné M. Doyon, entraîneur au club Vélo Pays-d’en-Haut.
Retour à la maison
Courcelles a obtenu moins de succès à son retour régional à Tremblant. Il a terminé son premier tour avec les deux roues de sa monture brisées. Il est parvenu malgré tout à remonter jusqu’au 20e rang. Puis, à Baie-Saint-Paul, il a terminé 7e à la courte piste et 15e au cross-country.
« Là, on venait de terminer un gros bloc du calendrier. Je course maintenant pour l’écurie RST de Shawbridge. Nous sommes sept équipiers (Éliot, Nathan Sterckx, Ludovic Fortin, Mia de Martin, Félix Renaud, ainsi que les frères Lucas et Liam Varin-Grégoire au sein de l’équipe. On se parle beaucoup sur notre forum internet, mais on roule souvent individuellement à l’entraînement. J’affectionne les tracés de 40-50, de Morin-Heights et du Loup-Garou. »
Il entrevoit maintenant l’été avec optimisme.
« Je serai au Championnat québécois junior à Sherbrooke, au début de juillet. Ensuite, il y aura une épreuve préparatoire à Dieppe (Nouveau-Brunswick), avant la tenue des Championnats canadiens junior, à Kentville, à la fin juillet. J’ai bon espoir de figurer à l’avant du peloton. »
Éliot Courcelles trouve entre temps le moyen de travailler chez Atmosphère à Saint-Sauveur, en plus de dispenser des cours comme entraîneur au club Vélo Pays-d’en-Haut.