Une Sophienne remporte le championnat mondial en Finlande
Par Luc Robert
L’attaquante Kassandra Lesieur-Michaud, de Sainte-Sophie, a remporté l’or aux Championnats du monde de hockey-balle féminin, disputés à Orimattila, en Finlande.
L’équipe arborait fièrement l’uniforme d’Équipe Québec, lors de la compétition tenue du 23 octobre au 2 novembre sur le vieux continent.
« On a pris la mesure de la République tchèque, 5 à 4, en grande finale. Il s’agissait de notre 3e duel contre elles aux mondiaux et elles se sont adaptées à nous. Elles sont compétitives et cela a donné du jeu équilibré jusqu’à la fin », a analysé Lesieur- Michaud.
À 24 ans, Kassandra est heureuse d’avoir pu renouer avec son sport de prédilection. « J’ai joué au hockey sur glace avec les équipes du Collège Lionel-Groulx et André Laurendeau. Mais une 7e commotion cérébrale m’a forcé à me retirer, car les risques étaient trop grands. Puis, j’ai découvert le Dek Hockey et le hockey-balle. Les impacts sont moins durs et j’ai décidé de revenir au jeu. »
C’est dans l’uniforme du Grand Royal qu’elle a remporté un tournoi saisonnier et ensuite les séries éliminatoires de la Ligue élite féminine du Québec, qui comporte 7 clubs.
« On a joué six tournois, dont à Trois- Rivières, Victoriaville, Québec et autres villes, cet été. J’ai été choisie sur une sélection des meilleures joueuses de la Ligue du Québec, pour aller participer à un haut calibre de jeu, face à l’élite mondiale. C’est un honneur d’avoir défendu nos couleurs au mondial. Je dirais que les adeptes du hockey-balle ont une meilleure condition physique que ceux qui pratiquent le hockey sur glace. Le cardio est très sollicité, avec une relance rapide des contre-attaques. C’est du stop and go tout le temps. Tu ne glisses pas, comme au hockey sur glace, car tu cours tout le temps. »
Les différences avec le hockey sur glace traditionnel sont aussi marquées. « Alors qu’au Dek féminin, tu joues sur une petite surface de tuiles à 3 contre 3, au hockey balle par contre, tu utilises une surface conventionnelle de 85 par 200 pieds, avec des alignements de 5 contre 5. Le style de ce dernier sport se rapproche le plus du hockey sur glace. L’important, c’est de s’adapter. »
Celle qui occupe un poste de superviseure en entretien ménager commercial, chez Service de nettoyage United, est reconnue comme une grande fabricante de jeux.
« Quand je suis arrivée avec Équipe du Québec, les autres filles faisaient figure de modèles pour moi. Elles ont majoritairement joué au hockey universitaire sur glace. Ce sont des passionnées et des gagnantes. Tu embarques vite dans leur moule. J’ai toujours été persévérante et ma vision du jeu m’a permis de faire ma place. J’ai été chercher le temps de réaction dont j’ai besoin pour bien compléter les jeux de mes coéquipières. »
L’attaquante vise une nouvelle présence aux mondiaux de hockey-balle, qui reviendront en République tchèque en 2023.
« Tant que ma santé et ma forme vont demeurer, je vais continuer à jouer. La passion des filles me pousse à améliorer mon jeu et on cadre très bien dans la même équipe. J’essaie de créer des belles pièces de jeu, avec mon intelligence du jeu. Le hockey-balle est une belle façon de poursuivre le sport que j’aime, le hockey, et de visiter d’autres régions et pays », a achevé Lesieur-Michaud.