Une pétition pour le maintien des profils régionaux

Par Luc Robert

L’ex-hockeyeur professionnel et maintenant député de la circonscription de Marquette, Enrico Ciccone, compte présenter à l’Assemblée nationale une pétition pour conserver le format actuel des profils régionaux au Centre de services scolaires de la Rivière-du-Nord (CSSRDN).

Le document a été créé par les quatre fondateurs de la page Facebook « Contre l’abolition des programmes régionaux par le CSSRDN ».

« Une pétition de groupe a besoin d’un député élu pour être parrainée en chambre. J’aurai 10 minutes pour la présenter. Il y a certains mots standards à employer et d’autres à éviter. Les gens ont moins de trois semaines pour signer. Je servirai de courroie pour la présenter officiellement », a souligné « Chico », qui se remet d’une mauvaise chute, qui a nécessité le placement d’une pièce métallique à une jambe, lors d’une opération.

À la fin du texte de la pétition, il est demandé au gouvernement du Québec que « les cinq programmes régionaux soient maintenus dans leur forme actuelle, ainsi que des discussions soient entamées avec la communauté (…), afin de trouver des voies de passage qui permettraient d’éliminer l’enjeu budgétaire lié aux frais de transport scolaire ».

Le député Enrico Ciccone parraine la pétition des profils régionaux.
Le député Enrico Ciccone parraine la pétition des profils régionaux.

« Je suis persuadé qu’il y a des meilleures façons de faire que d’envoyer cela au portemonnaie des parents. Mon voeu est que le sport-études et les profils soient offerts partout au Québec, sans contraintes. Mon fils est un enfant avec TDAH. Aujourd’hui pompier, il a évolué comme joueur de football au sport-études à Boisbriand. Je peux vous assurez que le sport a contribué à son développement », a poursuivi l’ex-39 du Canadien.

Les intéressés ont jusqu’au 25 avril pour signifier leur intérêt à la cause. Jusqu’à maintenant, 675 signatures ont été recueillies, en date du lundi 11 avril.

« Le sport scolaire prend de l’ampleur. Et là, on parle de programmes d’écoles de quartier. Ok, si le CSSRDN veut offrir le service à tous, ça me va. Mais il n’offre pas d’alternative au transport non payé. Tout le monde doit être capable de se réaliser, surtout après que les jeunes eurent vécu trois confinements sportifs en deux ans », a rappelé le porte-parole de l’opposition officielle en matière de Sports, loisirs et saines habitudes de vie.

M. Ciccone craint les répercussions à long terme d’une modification des profils.

« Le ministre Roberge (Éducation) clame souvent d’utiliser son jugement avant de procéder. Par exemple au hockey, on me dit qu’en remplacement d’anciens arénas (Melançon et Jacques-Locas), on a conservé le même nombre de glaces à trois (Cap- Jeunesse et les deux patinoires de l’aréna Rivière-du-Nord). Seront-ils capables au CSSRDN de fournir toutes les heures de glace et les infrastructures, de fournir le service aux enfants, en les entrant tous dans le système des profils transformés ? », a-t-il questionné tout haut.

Se coiffant cette fois de son chapeau de politicien, M. Ciccone a déploré l’abolition des commissions scolaires.

« Les commissaires gardaient un oeil et avaient l’oreille des parents localement. Ils auraient réagi pour les profils. Mais non : le sport est encore le parent pauvre de l’Assemblée nationale du Québec. Il ne peut même pas avoir son propre ministère. La CAQ doit réaliser que les mêmes services scolaires des grands centres doivent aussi être offerts aux régions, dont les Laurentides », a-t-il conclu.

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