Une colombanoise championne du monde
Par Luc Robert
La patineuse Anne-Claude Champagne de Saint-Colomban vient de ravir le titre de championne mondiale senior de patinage synchronisé par équipe, à Hamilton.
L’athlète de 23 ans s’aligne avec Les Suprêmes de Saint-Léonard. « Les mondiaux de synchro du ISU (International Skating Union) avaient lieu au Colisée Copps. Après le programme court, nous étions derrière la Finlande au 2e rang. Puis, nous sommes revenues encore plus fortes au programme long pour terminer en tête. Nous nous sommes vu attribuer 236,31 points, un record mondial, pour recevoir ensuite l’or au classement combiné », a débité d’un trait la championne.
Anne-Claude et ses coéquipières ont abordé le programme long sans s’ajouter de pression. « On patinait en étant nousmêmes, comme on patine lors des pratiques. Ça a empêché le stress de nous envahir. On se voyait là pour le plaisir et on a bien réussi nos figures et nos mouvements. Ça se voyait que les filles étaient à l’aise. »
Anne-Claude voyage de Saint-Colomban vers Saint-Léonard, à raison de cinq fois par semaine, pour s’entraîner.
« Plus jeune, j’ai commencé mon patin à Saint-Jérôme et à Mirabel, mais j’ai trouvé mon équipe à Saint-Léonard. Je consacre là-bas jusqu’à 25 heures par semaine aux arénas Luongo et Brodeur. Nous sommes une troupe mixte de 20 athlètes, mais pour cette édition, cela a adonné que nous étions entièrement composées de femmes en 2021-2022. »
Perfectionnement aux États-Unis
Plus jeune, elle s’est rendue aux États-Unis pour se perfectionner. « J’ai commencé à patiner sérieusement à 12 ans, puis je suis passée au synchro à 19 ans. J’ai ensuite étudié pendant 4 ans au Michigan, où j’ai été diplômée en marketing (graphic design). »
De retour au Québec, elle s’est déniché un emploi à Prévost. « Je m’occupe de l’image de la microbrasserie Shawbridge, principalement sur les réseaux sociaux et dans les journaux. Nous sommes plusieurs dans ce beau projet. La direction est très collaboratrice, en m’aidant à combiner mon horaire à celui de patineuse. »
Peu impressionnée par les distances à parcourir, Anne-Claude avoue tout de même que de monter une troupe championne en pandémie n’a pas été de tout repos.
« On n’a vraiment pas eu une saison sportive normale. Oui, la distance représente un élément particulier, mais on voulait s’améliorer en tant que groupe et cela en valait la peine. Normalement, en plus des entraînements, on prenait part à deux compétitions internationales, avant le Championnat mondial. Cette fois, pour éviter d’attraper le virus ou un variant, on a préféré s’abstenir d’en faire. On s’est présentées en Ontario une semaine à l’avance, afin de procéder aux ajustements. Cela s’est bien déroulé. Le mondial s’était déjà déroulé à Hamilton, en 2015, mais nous n’y étions pas inscrites. Ce titre me donne le goût de poursuivre ma passion pendant encore plusieurs saisons », a achevé l’athlète laurentienne.
1 commentaire
Wow! Bel article pour mieux connaitre la beauté du patinage synchronisé.