Un Sophien aspirant à une compétition nationale
Par Luc Robert
L’athlète Yanic Brouillette de Sainte-Sophie participera à une série web-réalité parrainée par Jacques Rougeau fils, dès le 15 mai au Club Soda de Montréal. Quatre bourses et un séminaire dans une école de lutte réputée à Atlanta sont en jeu.
Le concept de l’émission se rapproche de celui de Star Académie, avec des entraîneurs d’expérience qui jugeront les candidats et les cruciaux votes du public pour faire avancer un participant.
« C’est mon rêve de me lancer dans le milieu, jusqu’à la WWE. Mon père Claude, un mordu, m’a donné le goût dès mon enfance. Je me pince de savoir que je participerai à cette compétition, organisée par la légende Jacques Rougeau », a souligné le lutteur de 19 ans, qui devra se démarquer parmi une quarantaine de participants.
Ainsi, un gagnant solo masculin, une gagnante solo féminine et deux gagnants par équipe seront choisis au terme de la télé-réalité toute canadienne.
« En plus de la bourse, les quatre finalistes bénéficieront d’un stage d’entraînement gratuit de 12 semaines, à l’école de lutte américaine Nightmare Factory, en Géorgie, d’une valeur de 4 500 $ US. Cette école est l’une des plus renommées dans le monde de la lutte, car c’est l’endroit où la AEW (All Elite Wrestling) recrute. Notre progression sera diffusée sur YouTube, via la chaîne Jacques The Mountie Rougeau (lutteacademie.ca). »
« À Montréal, je suis un gentil favori de la foule. Mais quand je vais lutter au Saguenay, j’adore être plus baveux. » – Yayne Harrison
Agent administratif à la paie au CISSS des Laurentides, le jeune homme lutte sous le pseudonyme de Yayne Harrison.
« Au profil hockey de l’école Cap-Jeunesse, les gars m’ont donné ce surnom. Autant j’étais un attaquant défensif, autant à la lutte, je suis explosif », a-t-il spécifié.
À 6’05’’ et 210 livres, Brouillette s’adonne à des acrobaties peu communes pour un colosse de sa taille.
« Les gros et grands ont habituellement la force de leur côté. Je me démarque par ma vitesse et mes habiletés. J’exécute assez bien un back-flip (salto arrière), que j’appelle mon saut de lune. Je me débrouille bien avec mon power slam (projection) et ma botte peut aussi sortir rapidement au menton de l’adversaire. » Jacques Rougeau fils, un artiste des doubles savates au menton à ses bonnes années, l’a vu à l’oeuvre lors d’un gala à Saint-Jean-sur-Richelieu.
« Je l’ai partiellement vu, lors d’un topo promotionnel qu’on a fait là. Il a fait quelques bonnes passes de lutte et j’ai crié : « Wow ! » Il semble parler intelligemment au micro et n’est pas gêné. S’il peut déployer ses deux personnalités, ça peut être à son avantage. Surtout que pour réussir des acrobaties à la Édouard Carpentier, tu vois ça d’un gars de 5’10’’ habituellement, rarement avec un si grand physique », a analysé l’ancien champion par équipe.
Le jeune Brouillette adore se laisser aller à son personnage, de heel (vilain) ou de baby-face (bon gars).
« À Montréal, je suis un gentil favori de la foule. Mais quand je vais lutter au Saguenay, j’adore être plus baveux. Je me laisse aller. J’y mets le plus de réalisme possible : je veux vivre de la lutte. »
Pour plus d’informations : lutteacademie.ca/lutteurs/ yanic-brouillette/