Un judoka de Saint-Jérôme s’illustre sur la scène internationale
Par Lpbw
Stéphane Garand, un judoka de Saint-Jérôme, a terminé au 7e rang du « Grand Masters World Championships » qui se déroulait du 8 au 11 novembre, à Miami.
L’imposant homme de 45 ans se battait dans la catégorie M4-100 kg, dans laquelle plusieurs anciens olympiens prenaient part.
Garand a remporté son premier combattant par ippon contre l’Américain Edgardo Rodriguez. Le Jérômien s’est ensuite avoué vaincu face au Russe Igor Deryugin, champion de cette compétition, l’an dernier. Lors de ce combat, le Québécois a dû se battre avec un autre judogi puisque l’arbitre a jugé le sien illégal.
« De peine et de misère, je m’en suis trouvé un autre, mais il était trop grand. Mon adversaire pouvait alors facilement m’accrocher », explique-t-il. Malgré tout, Stéphane Garand a bien failli immobiliser son adversaire au sol et remporter le combat.
Au repêchage, le combattant a remporté un combat contre un Argentin, mais s’est ensuite incliné devant le Tchèque Vitezslav Votruba.
Cette fiche de deux victoires et deux défaites, ce qui lui donne la 7e place dans sa catégorie, le satisfait amplement. « Je suis content de ma performance puisque j’ai atteint mon objectif de terminer dans le top 10 », lance-t-il.
Celui-ci a trouvé la compétition stressante. « Je ne savais pas à quoi m’en tenir », confie-t-il.
Un grave accident
Il y a huit ans, Stéphane Garand croyait que sa carrière en judo était terminée. Victime d’un traumatisme crânien en 2004 suite à un grave accident de moto, le Judoka a dû réapprendre à parler. « Je ne pensais jamais refaire du judo de ma vie », lance-t-il.
Pourtant quelques années plus tard, il était de retour sur le tatami lors de compétitions de haut niveau.
Avant sa belle performance à Miami, Garand avait terminé 3ème à l’Omnium du Québec.
Celui-ci a maintenant de la relève dans sa famille. Son fils, Alec de 9 ans, connait beaucoup de succès dans le U-13 même s’il compétitionne contre des garçons plus vieux. « Il remporte une médaille dans toutes les compétitions depuis qu’il a commencé à faire du judo à 5 ans. C’est certain qu’il va me dépasser un jour », dit son père avec fierté. Récemment, Alec a terminé 3ème dans un tournoi à Deux-Montagnes.
Un rare commanditaire
Même s’il connait du succès sur la scène régionale, provinciale et internationale, Stéphane Garand peine à dénicher des commanditaires. Peut-être est-il victime de l’insuccès de son sport ? Toujours est-il que seul le centre de conditionnement Body Shop le soutient en lui offrant un abonnement gratuit. « C’est déjà très bien », dit-il.
Des commanditaires rendraient sa vie d’athlète un peu plus facile. Par exemple, il aurait pu prendre l’avion pour sa compétition à Miami au lieu de se taper 40 heures en voiture et arriver épuisé.
Heureusement, pour perfectionner son art, il peut compter sur le centre de judo Dojo Blainville et les conseils de son entraîneur Luc Boisvert.