Trois vétérans rangent leur sifflet
Par Luc Robert
Trois officiels jérômiens tirent leur révérence à la conclusion de la présente saison de hockey, dont l’arbitre en chef André Daoust.
Vétéran de 28 ans au sein de l’escouade locale des « zébrés », il a achevé sa carrière sur une belle note, en officiant lors du Championnat collégial D2 du Québec.
« Arbitrer une finale provinciale est une belle façon de boucler la boucle. Le faire en plus à 4 officiels, c’est plaisant. Je n’ai pas de regret. Je suis le 4e plus ancien de l’ex-Association des arbitres jérômiens (AAJ) encore actifs. Je suis toujours capable de suivre le rythme de jeu, mais c’est aussi bien que je parte pendant que c’est encore temps, à 47 ans », a-t-il avoué.
Celui qui campe le poste de directeur stratégie et innovation rayons périssables chez Sobeys, dans la vie de tous les jours, avoue être un homme d’action.
« J’ai toujours aimé être l’arbitre en charge et gérer mon match. Sur les lignes, je m’endors vite (rires). J’ai éprouvé du plaisir à revêtir l’uniforme, pour une partie junior, collégiale, des Sélects AA ou une simple partie atome. L’expérience de l’arbitrage m’a beaucoup apporté. Côtoyer les gars et les filles, du vestiaire des arbitres à la patinoire, va me manquer. Tu vis de beaux moments, dont réagir dans diverses situations, comme en prolongation. »
Quelques «problèmes techniques»
Comme tous les officiels, M. Daoust a vécu sa part d’anecdotes sur deux lames. « Un trio jérômien était en support au tournoi midget de Lachute. On devait oeuvrer pour la finale midget BB à 15h. On s’arrête au Tim Hortons pour suivre la routine, car on était en avance. Un appel nous indique finalement que l’horaire est en avance et qu’ils attendent après nous pour commencer à l’aréna Kevin Lowe. On a fait le trajet via la route 158 à vive allure. On voulait tellement se dépêcher, que j’ai oublié de retirer mes protège-lames avant d’embarquer sur la glace. J’ai été le gag de la journée, sur mon postérieur ! », s’est-il souvenu.
Il a aussi éprouvé des « problèmes techniques » avec sa bouteille de Gatorade, cette année pendant le jeu aux Cheminots, alors qu’il avait oublié de retirer la pellicule d’aluminium sous le bouchon. Plus il serrait la bouteille, moins le liquide coulait. Il a relancé la bouteille au banc du marqueur, quand le jeu est arrivé devant lui.
Multitâche
André Daoust a touché à presque toutes les sphères du domaine de l’arbitrage.
« Mis à part pour un séjour de deux ans en Outaouais, j’ai fait la majorité de mes parties à Saint-Jérôme. J’ai commencé à 14 ans, puis j’ai été sur le programme de développement des officiels à 17 ans. J’ai pris une pause entre 19 et 24 ans, puis on m’a dit que je suis revenu trop vieux pour percer… Je travaillais à Saint-Jean-sur- Richelieu. J’ai été affectateur, dirigeant, etc. J’ai toujours aimé la game, même quand j’allais arbitrer à Mont-Laurier ou à Saint-Gabriel-de-Brandon. Il ne restait plus grand-chose de la paie après l’essence et l’hôtel. »
Avec les départs des expérimentés Marc- André Brissette (44 années) et Stéphane Tessier (40 années), une bonne dose de savoir disparaît de nos arénas.
« Tu veux ralentir un peu. Il y en a qui persévèrent. Richard Hamel fait encore des ligues d’adultes. Il va rester Pascal Demers et François Bernier, parmi nos vétérans. J’espère qu’ils vont trouver une façon de valoriser ce beau métier. Je souhaite que l’AAJ revive. C’est la première année que des parties ont été annulées par manque d’arbitres. »