Tennis intérieur : Le CTI enrôle Sébastien Lareau comme porte-étendard
Par Luc Robert
Le réputé tennisman Sébastien Lareau, médaillé d’or aux Jeux olympiques de Sydney en l’an 2000, s’est joint à l’équipe du Centre tennis international (CTI), à titre d’ambassadeur.
L’athlète de Boucherville sera de plus responsable de l’éventuelle Académie de tennis, qui fera partie intégrante des activités du CTI, quand il verra le jour.
« J’étais devenu vendeur d’assurances pendant 11 ans, depuis ma retraite, lorsqu’un de mes clients, M. Éric Lauzon, m’a fait part de son grandiose projet de centre intérieur de tennis pour Saint-Jérôme. Ça m’a redonné le goût. J’ai vendu mon cabinet de courtage en assurances et j’ai recommencé à entraîner l’espoir Christopher Heck, de Toronto », a-t-il laissé savoir en entrevue téléphonique avec le journal.
L’ex-médaillé d’or en double, avec l’Ontarien Daniel Nestor, a suivi son poulain de 18 ans au tournoi junior de l’International Tennis Federation (ITP) du Salvador, lorsque la pandémie est venue tout bousiller.
« C’est là que j’ai songé à développer les jeunes juniors élites d’ici. Le tennis canadien se trouve en bonne santé, avec les Denis Shapovalov, Félix Auger-Aliassime, Bianca Andreescu, Eugénie Bouchard et autres. Mais dans les Laurentides, il y a une nécessité d’ouvrir un tennis intérieur, centralisé, pour développer nos jeunes. »
L’ancien professionnel est très au fait du dossier du CTI.
« Avec la fermeture du centre de Saint-Eustache, ça nous prend un chef-lieu pour ériger 14 terrains intérieurs, soit 12 adjacents et 2 autres courts de niveau réglementaires internationaux, pour tenir des tournois juniors. Il n’y a plus rien entre Laval et Piedmont. Et comme le maire de l’époque (NDLR, Stéphane Maher) avait généreuse-ment offert de nous trouver un terrain pour bâtir tout ça, notre attention s’est portée vers Saint-Jérôme. »
Projet de 30 millions
Reste à savoir comment développer le projet, surtout après que la Ville se soit engagée pour environ la même somme, dans la construction d’un complexe intérieur de soccer.
« Ça peut paraître une grosse somme, mais on fonctionne avec l’idée de répartir les coûts : 1/3 du municipal, 1/3 du provincial et 1/3 du secteur privé. Il faut pouvoir dénicher le premier investisseur, qui sera prêt à mettre deux millions sur la table, pour donner son nom au complexe. Et ma présence ne peut pas nuire au projet : je suis très sérieux; mais je reconnais que la situation économique n’est pas rose pour tout le monde. »
À 47 ans, Lareau voit beaucoup de potentiel dans la cité du Curé Labelle.
« C’est l’implication du privé qui fera lever de terre ce projet. Il y a aussi des options de démarrer ça à Rosemère, à Lorraine ou à Blainville, mais c’est à Saint-Jérôme que nous voulons le construire. L’engouement pour le tennis existe au niveau du sport-études et c’est un créneau à considérer. J’aime enseigner aux juniors. Il y a un momentum pour ce sport, avec nos vedettes qui se démarquent. Ne reste plus qu’à édifier le CTI et à développer le bassin ».
Le CTI a été incorporé en mars 2019, mais le projet existe depuis 2016. L’OBNL entend accueillir un grand nombre de joueurs, tant débutants qu’avancés, de partout dans la région.
« M. Éric Lauzon et Mme Lisette Lafontaine ont déployé beaucoup d’efforts dans cette idée grandiose. J’y ajoute mon nom et mes connaissances pour le faire fructifier. »