Sports de combat : Une reprise limitée qui fait du bien !
Par Luc Robert
C’est avec soulagement que le club de gym La Station de Sainte-Adèle a repris ses activités, à la mi-septembre, après que le Gouvernement du Québec eut autorisé la reprise limitée des affrontements physiques, dans un cadre d’entraînement des sports tels que le karaté, le taekwondo, la boxe et le judo.
Si des galas de boxe amateur ne risquent pas d’être présentés avant l’année 2021, un programme professionnel à huis clos sera organisé à Shawinigan le 10 octobre prochain, par le groupe Eye of the Tiger Management (EOTTM).
« Je trouve que le promoteur Camille Estephan a fait prévu de ténacité en négociant à plusieurs reprises avec la Santé publique. Même s’il gère des galas professionnels, il portait aussi sur ses épaules le sort de la boxe en général au Québec. Pour les jeunes boxeurs, il n’y avait rien d’encourageant, depuis mars dernier. En autorisant à nouveau les sports de combat, ça permet à la relève de retrouver le goût de s’entraîner et de ne pas traîner dans les rues et les parcs », a commenté l’entraîneur Sébastien Gauthier.
Parmi les mesures de sécurité introduites, on retrouve la création de petits groupes d’entraînement d’un maximum de quatre personnes, avec des limites de contacts étroits avec les gens qui n’en font pas partie.
« On tient des entraînements à distance, par exemple quand les quatre athlètes sont à chaque bout (du gym) et qu’ils frappent dans les sacs de sable. De plus, les mesures de distanciation physique de deux mètres s’appliquent presque en tout temps ».
« Dans le fond, on veut éviter que les jeunes attrapent la Covid, parce que dernièrement, ce sont eux qui sont affectés. La Santé publique nous a ouvert la porte à des entraînements sécurisés, aux boxeurs à suivre les règles. Si le taux de mortalité est à la baisse, les séquelles de la maladie sont souvent trop importantes ».
Las Vegas
Pour faire entendre raison aux autorités québécoises, le groupe EOTTM a soumis un plan sanitaire amélioré des promoteurs du Nevada, où les boxeurs ont continué à être en action pendant la pandémie.
« Pour le gala de Shawinigan, la Santé publique a autorisé 250 personnes, mais M. Estephan vise le huis clos. En effectuant souvent les tests de dépistage, pendant toute la semaine avant les galas à Vegas, il n’y a dans le fond que les deux pugilistes et l’arbitre qui sont à proximité. La bulle est créée. Aussitôt qu’un participant a démontré des signes (du coronavirus), il a été immédiatement exclu. En retardant ce genre de scénario acceptable, la Santé publique d’ici a presque mis notre sport à terre : le «doc de Québec» n’a pas compris qu’au-delà de l’économie de la boxe, il y a aussi la santé mentale de nos jeunes à ne pas négliger».
Japon en 2021
Il restera maintenant à former l’équipe nationale de boxe amateur, pour les Jeux olympiques de Tokyo, repoussés à l’été 2021.
« Je ne sais pas comment la Fédération va procéder pour sélectionner les jeunes. Il y a eu si peu de compétitions, des clubs ont déclaré faillite, d’autres recommencent à peine leurs activités ».