Soccer : La formation de la relève joue un rôle essentiel chez les Ambassadeurs
Par Luc Robert
Ce sont ni plus, ni moins que 150 nouvelles inscriptions par saison qui s’ajoutent aux cadres annuels des Ambassadeurs de Saint-Jérôme, le regroupement du soccer régional, qui risque de dépasser les 1 700 adeptes du ballon rond enregistrés l’an dernier.
« On dit toujours que Saint-Jérôme vit une croissance accrue de nouvelles familles. Et bien, leurs enfants suivent aussi le courant et viennent garnir nos rangs. Ça ne dérougit pas. C’est un heureux problème d’avoir des jeunes effectifs en hausse, bien que ça demande plus de tâches à notre personnel d’une quarantaine de personnes », a constaté le directeur technique adjoint des Ambassadeurs, Pascal Laliberté, lui-même déjà très sollicité à la barre des Cheminots au niveau collégial.
Son collègue Julien Brière, directeur technique du club, confirme la tendance et ses effets.
« On a un enjeu de terrains qui en découle, tellement on déborde de partout. Heureusement que la Ville de Saint-Jérôme et la Polyvalente collaborent avec nous. Il faut placer tous ces jeunes quelque part et le partenariat demeure essentiel. Et tout se suit : on observe une courbe exponentielle tant au niveau du développement, que du nombre d’adeptes. La pente est rapide… vers le haut, ce qui nous oblige à faire des culbutes pour suivre cette croissance phénoménale. »
Les cadres des Ambassadeurs englobent les jeunes âgés de 4 ans jusqu’au calibre senior.
« Ça arrive qu’on court après le temps. En ajoutant des équipes, tu te laisses aussi de la flexibilité pour ajouter des jeunes. Les clubs élites ont presque tous des alignements complétés, mais au niveau récréatif, il reste encore des places pour apprendre et se divertir dans le plaisir », a repris M. Brière.
Rétention des plus vieux
La clé de cette vertigineuse progression passe par la formation des plus vieux éléments parmi les joueurs, qui traversent ensuite la clôture.
« Lorsque des jeunes grandissent dans nos rangs et démontrent de l’intérêt, on les soutient dans leur formation, pour devenir éducateurs, moniteurs, arbitres et entraîneurs. Former nos plus vieux représente un plus pour le présent et l’avenir. On ne vit pas à Laval, où un SOS peut être lancé et qu’un entraîneur de Montréal n’a qu’un pont à franchir pour venir aider. Ici, ça passe par le moyen terme. Et comme on grandit, la formation suit, même si ça s’avère compliqué. Certains jouent encore dans nos équipes et aident au coaching », a décrit M. Laliberté.
Planification élaborée
Les horaires extérieurs sont sortis et des parties régulières ont été disputées, malgré les conditions pluvieuses des derniers temps.
« Nos clubs de compétitions ont deux ou trois parties derrière la cravate. Le Centre de développement du club porte aussi ses fruits. Le potentiel est là et on le voit chez les U9 à U12, particulièrement. Avec la réouverture du terrain Schulz et l’aide de l’école La Source, dont on peut utiliser une partie des installations, ça vient aider à notre casse-tête élaboré. Toutes les ressources sont utilisées pour soutenir l’expansion », a détaillé Pascal Laliberté.
Nouveau sommet pour les Ambassadeurs
Le programme de développement des Ambassadeurs se trouve par ailleurs à quelques pas d’une reconnaissance ultime.
« La progression de nos éléments fournit de la relève aux Ambassadeurs masculins seniors. La moyenne d’âge est jeune, aux alentours de 20 ans. Mais encore ici, les joueurs produits dans notre système s’affirment solidement », a précisé M Laliberté.
« Notre club senior masculin évolue dans la Ligue inter-régionale de développement. C’est un passage obligé vers l’étape suivante : si tout va bien, les Ambassadeurs pourraient compter une formation masculine dans la Ligue de soccer élite du Québec (LSEQ) en 2025. Ça équivaut à du senior AA. On ne met pas de pression et on laisse nos jeunes talentueux s’affirmer. Tôt ou tard, nous ferons aussi notre niche à ce niveau élite », a prédit M. Brière.