Ski alpin : Arianne Forget fait sa place parmi les meilleurs espoirs féminins au monde
Par Luc Robert
Tout juste revenue d’Europe, la skieuse Arianne Forget, de Prévost, a poursuivi son ascension parmi la relève mondiale, en s’offrant une 9e place au slalom géant, lors d’une course disputée à Arosa, en Suisse.
Associée au club de compétition Belle-Neige, l’athlète fait partie de l’équipe S1 Racing.
« Je me trouve présentement en quarantaine pendant 14 jours, de retour à la maison. J’ai été chanceuse de pouvoir prendre le départ de 11 compétitions européennes, en trois mois, après avoir participé à un camp d’entraînement divisé entre Zermatt et Saas-Fee, en Suisse. La majorité de mes courses ont eu lieu en Suisse et en Italie. »
Étudiante par correspondance au Lower Canada College de Montréal, l’espoir des Laurentides a pratiqué plusieurs types de ski, du slalom régulier au slalom géant, au super géant, en passant par le combiné alpin.
« Je prend trois cours par session, vu mon horaire chargé. Je suis heureuse d’évoluer en Europe, car le calibre est nettement plus fort qu’ici. Par exemple, une différence de 3 à 5 secondes sépare au Canada les meilleurs athlètes du Top-30. Là-bas, les 30 meilleurs se départagent en moins d’une seconde, pour une descente. Je n’ai pas le choix de m’améliorer vite pour suivre les meneuses », a souligné celle qui évolue sur le circuit U18 de la Fédération internationale de ski (FIS), pour une deuxième saison.
L’athlète de 17 ans a ajouté une corde à son arc, en se frottant aux meilleures du super géant, cet automne.
« J’ai commencé à accumuler des points, en prenant part à des courses de super-G. Il ne faut vraiment pas avoir peur de la vitesse, pour s’y adonner. Tout le monde est à l’attaque en tout temps. Les filles les plus lourdes réussissent une descente en 2 minutes, car elles collent au plat. Pour moi, à 5′ 6 » et 130 livres, j’enregistre mes meilleurs résultats quand c’est « à pique », car je suis plus technique et légère. »
Appuyée par l’équipe de Plaisirs Gastronomiques, Arianne Forget voit la pandémie d’un autre œil que les skieuses nord-américaines. « Disons qu’ils sont moins sévères en Europe, qu’ici, pour la quarantaine. Quand j’aurai fini ma période à l’écart, je pourrai faire du ski libre, mais il m’est interdit de faire l’entraînement. Ils sont moins intenses, en Europe, pour le masque dans les remontées. Je l’enlève tout de même rendu à la porte départ seulement, par précaution. En Suisse, mon horaire était bien réparti : 60 % du temps en exercices ou en courses, et un autre 40 % en congé. Tu as le temps de voir à tes études, au chalet de ski. »
Celle qui est dirigée par les entraîneurs Claudel Mey Plouffe et Gunnar Sorensen adore son style de vie, même si tout est différent d’une saison normale.
« Je reprendrai le collier assez vite, en 2021, probablement à Panorama (C.-B.) dès janvier. On aimerait aller au Colorado, mais la situation sanitaire est précaire aux États-Unis. Pour l’Europe, un retour sera encore plus lointain, probablement en mars : après un séjour de 90 jours au maximum, tu dois attendre six mois avant d’y retourner. Ça veut donc dire en mars 2021, dans mon cas. Je suis consciente d’être prévilégiée. J’ai mon poste avec l’Équipe S1 et la majorité de mes frais sont couverts par Plaisirs Gastronomiques. Au Québec, il y a juste les jeunes du sport-études qui continuent. Certains amis du sport civil parlent de débarquer. Je les incite à continuer. »