Sébastien Thinel sera immortalisé à Kansas City
Par Luc Robert
Hockey professionnel
Luc Robert, collaboration spéciale
Le Jérômien Sébastien Thinel vivra l’expérience d’une vie, le samedi 12 janvier 2019 au Missouri, lorsque l’organisation des Mavericks de Kansas City retirera son ancien chandail numéro 43.
Capitaine de la formation pendant quatre saisons, Thinel a été un modèle de régularité offensive, en réussissant 12 campagnes de 20 buts ou plus dans la Ligue centrale, qui a fusionné ses opérations pour devenir membre de la Ligue de la Côté est de hockey, à sa dernière saison aux États-Unis en 2015.
«J’ai amorcé ma carrière professionnelle en 2004 à Cincinnati, dans la Ligue de l’Est. Mais j’ai joué ensuite 11 campagnes dans la Ligue centrale, avant de terminer à nouveau dans la East Coast, avec les Mavericks».
Le Québécois se dit touché par la démarche de cette dernière formation, surtout qu’il est revenu s’établir à Saint-Jérôme depuis deux ans.
«Je suis content qu’ils ne m’aient pas oublié. C’est une organisation de classe. Leur amphithéâtre a seulement 6 000 sièges, mais les partisans sont aussi bruyants qu’à Montréal. Je dis souvent que les Mavs sont aussi connus et appuyés qu’un petit club de la LNH. Le championnat que j’ai gagné à Kansas City, en 2013, représente mémorable».
Le frère jumeau de Marc-André Thinel, toujours actif en France, a été la terreur des gardiens adverses de la Ligue centrale, avec une production de 919 points (310 buts et 609 aides) en 698 parties, disputées avec l’équipe du Midwest.
«J’étais surtout le préparateur de jeux, mais je réussissais aussi ma part de filets. J’ai côtoyé quelques Québécois qui ont percé, dont le gardien Maxime Lagacé, avec les Golden Knights de Las Vegas».
«Un autre beau souvenir de ma carrière reste d’avoir à nouveau été réuni à mon frère Marc-André, en 2006, avec les Dragons de Rouen, en première division française. On avait fait ensemble la pluie et le beau temps, à la fin des années 90, avec les Tigres de Victoriaville».
Maintenant âgé de 37 ans, Sébastien Thinel s’est établi dans le secteur Bellefeuille, à Saint-Jérôme. Les amateurs locaux se souviendront que les jumeaux Thinel ont grandi dans le quartier Lafontaine, sur la rue Schulz.
«Je suis entraîneur des Lions. Mes fils, Maddx (9 ans) et Jett (7 ans), évoluent au hockey mineur. Ma femme Ashley, rencontrée au Texas, est venue avec moi s’établir dans les Laurentides. Je suis aujourd’hui coordonnateur des opérations chez Atwill-Morin inc., une entreprise de maçonnerie à Montréal, qui a près de 250 employés». Thinel lève son chapeau à son ancien coéquipier Jonathan Morin, qui lui a déniché cet emploi.
Aucun regret
Sébastien Thinel ne regrette rien de sa carrière d’une quinzaine d’années dans les rangs professionnels mineurs. Il a été le coéquipier d’excellents joueurs qui ont percé, tels qu’Antoine Vermette, Karl Malette, Danny Groulx.
«J’ai eu des essais aux camps des Canadiens, des Oilers et des Maple Leafs. Ça prend un entraîneur qui t’aime et qui croit en tes possibilités. J’ai gardé des supers souvenirs de la LHJMQ, dont un des matchs les plus longs de l’histoire, en 1998, lorsque les Tigres de Victo avaient plié l’échine en 5e prolongation, devant Claude Julien et Michael Ryder, à Gatineau, contre les Olympiques. J’ai eu une carrière bien remplie».