Samuel Giguère s’en promet à la XXIVe olympiade d’hiver
Par Charlier Mercier
L’athlète Samuel Giguère, domicilié à Sainte-Anne-des-Lacs, fait partie de la délégation canadienne de 18 bobbeurs déployée aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin.
Les équipiers de Bobsleigh Canada seront en piste, au Centre national de glisse de Yanqing, les 13, 15, 18 et 20 février.
Giguère, un ancien receveur professionnel des Alouettes et des Tiger Cats, dans la Ligue canadienne de football (LCF), sera un des trois freineurs du quatuor qu’il compose avec Mike Evelyn et Cody Sorensen. Christopher Spring pilote leur « traîneau sur lames ».
Originaire de Sherbrooke, Samuel Giguère se présente comme une recrue aux Olympiques d’hiver. Après avoir raté le rendezvous de 2018 en Corée du Sud, en raison d’une blessure, il atteint cette fois son but olympique à 36 ans. « Mes premières descentes en bobsleigh remontent à la saison 2012. Voilà donc 10 ans que je pratique la discipline et que je vise les Olympiques. »
Son équipe a terminé la saison de Coupe du monde préparatoire en pleines restrictions sanitaires.
« Nous sommes demeurés en Allemagne, à l’approche des Jeux. Durant les Fêtes, on a réussi notre meilleur classement de la saison en bob à quatre, soit 8e (un chrono de 1 min 49,9 s, à +0,82 seconde des meneurs), à Winterberg. »
Sa formation s’est classée parmi le top-10 pour la première fois en saison 2021-2022. « Nos entraînements et la préparation ont été productifs. On a bien exécuté les manoeuvres. C’est plaisant de percer le Top-8 », a-t-il évoqué.
Ils auraient pu faire mieux, croit-il, quand la COVID-19 s’est invitée parmi les Canadiens. « On s’est isolés pendant 10 jours en Lettonie. J’ai dû renoncer à la Coupe du monde de bob à deux, prévue à Sigulda. On s’est concentré sur le bob à quatre, en vue des Jeux olympiques. »
Long séjour
Les Canadiens ont rallié Pékin depuis Francfort, en Allemagne, via un vol de Lufthansa. « Nos bons résultats nous motivent. Notre synchronisme et une amélioration de nos poussées de départs nous permettent d’aspirer à de grandes choses en Chine », a calculé le diplômé en comptabilité.
Habitué aux tracés rapides des receveurs de passes, Giguère avoue que la technique diffère sur les tracés glacés. « Ça prend une synergie parfaite pour monter dans la sled ou sinon, on peut perdre beaucoup de vitesse. Avant d’embarquer, on court plus vite que normalement. Il faut alors avoir confiance à celui qui monte avant nous et à celui derrière nous. C’est pas mal à point dernièrement. »
Samuel Giguère et ses coéquipiers ont conclu leur processus de qualification olympique avec une neuvième place, récoltée à la Coupe du monde de Saint-Moritz, en Suisse. Ils ont affiché un chrono de 2 min 10 s à l’issue de leurs deux descentes. Ce cumulatif leur a permis à l’équipe de signer un deuxième top-10 de suite. « Ça a été une bonne performance et un bon momentum, à nos deux dernières courses. »
Les membres de la formation nationale de bobsleigh sont demeurés en Europe, afin de diminuer les risques de contagion à la COVID-19 en voyageant. Ils y ont peaufiné la préparation. « L’équipement et le pilotage ont bien répondu aux attentes. On veut toutefois améliorer nos départs. Cela nous donnera de meilleures chances de finir parmi les meilleurs à Pékin », a prévu Samuel Giguère, un athlète de 180cm et de 98kg.