Charles Debove, de Saint-Sauveur, a fait sa marque au rugby senior.

Rugby senior : Une école de vie pour le géant des Laurentides Charles Debove

Par Daniel Calvé

Après avoir foulé les terrains de rugby d’Europe et d’Amérique, le joueur de Saint-Sauveur Charles DeBove profite d’une année sabbatique bien méritée, afin de peaufiner son avenir.

À 26 ans, le colosse évoluait pour deux formations à la fois, en 2019, lorsqu’il a décidé de s’offrir un repos, en septembre dernier. «Ça fait du bien de prendre une pause, après 10 années consécutives. La passion est toujours là, mais il faut envisager le futur. J’aimerais poursuivre mes études en psychologie sportive ou en aide sociale. J’aime aider les gens », a-t-il confié.

Joueur de centre, le colosse de 6’03’’ et de 210 livres se rétablit d’une blessure à un bras disloqué. «Quand tu a appris les techniques de base, ce n’est pas plus dangereux que le football nord-américain (de jouer sans équipement) ou la lutte olympique. Je pense qu’il y a plus de commotions cérébrales au football, car on évite autant que possible les contacts à la tête. On déploie des esquives pour éviter les blessures».

Dès l’enfance

Originaire de Nice, dans la Riviera française, DeBove a eu l’occasion de comparer les deux sports, lui qui a aussi évolué avec les Carcajous de l’École secondaire A.-N. Morin. «En France, j’ai intégré le programme de rugby à 7 ans. J’ai appris jeune l’équilibre et les façons de maîtriser l’adversaire. Une fois arrivé au Québec, avec A.-N. Morin au football, j’étais souvent le premier aux plaqués défensifs, à ma position de demi de coin, des Carcajous, avec mon ami Jean-Denis Alalain comme coéquipier».

Le transfert s’est fait tout naturellement vers le rugby senior. «Je suis parti jouer à UBC (Université de la Colombie-Britannique), en sachant plus ou moins parler l’anglais. La compétition était vive avec l’UVIC (Université de Victoria). Je me suis bien développé, ma qualité principale étant la vision du jeu. Je pénétrais bien la défensive ennemie».

«J’ai ensuite fait partie d’Équipe Québec et du Roch. J’ai traversé le pays en entier en disputant des rencontres seniors, de la C.-B. jusqu’à Halifax et à Saint-Jean (T.-N.-L.). À UBC, nous étions que deux québécois, soit Matthew Heaton et moi. Il évolue maintenant à Atlanta».

Avenir québécois

Contrairement au reste du Canada, le volet féminin domine au Québec. «Au Québec, le rugby prend de l’envergure à chaque année. Avant, les anglos ne nous prenaient pas tous au sérieux, chez les garçons, mais nous avons fait notre place, comme «underdogs» (négligés). Chez les dames, le bassin est incroyable. Les Québécoises sont extrêmement fortes, de sorte que beaucoup de budget leur a été consacré. Elles ont la chance de porter le flambeau jusqu’aux rangs universitaires», a poursuivi celui qui a aussi porté les couleurs des Stingers de Concordia.

Les All-Blacks

Quant à eux, les All-Blacks de la Nouvelle-Zélande peuvent-ils avoir le même impact ici sur les jeunes que le Canadien de Montréal au hockey ? «Les All-Blacks sont la norme culturelle là-bas. Ils sont connus des adeptes ici. Leur réputation n’est plus à faire, avec leurs 4 Coupes du monde d’affilée. Leur arrogance tribale et leurs échauffements sont intimidants. Mais une fois la partie commencée, ce sont les mêmes jeux que nous pratiquons».

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