Deux formations des Couguars défendront les honneurs locaux
Par Luc Robert
Alors que les partisans de Cap-Jeunesse sont demeurés sur leur appétit le printemps dernier lors de l’élimination en grande finale provinciale des Couguars dans la catégorie M18 D1, ils auront cette année une double occasion d’appuyer leurs favoris, puisque deux formations de l’institution participeront dès jeudi au Championnat québécois scolaire des meilleures équipes du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).
En plus du retour des Couguars M18 D1 (juvéniles), leurs petits frères des M13 D1 se sont aussi taillés une place à la grande danse du printemps. Et comble de bonheur, les deux formations prendront l’affiche l’une à la suite de l’autre lors de la soirée officielle d’ouverture, en se produisant à 18h et à 19h45, dans l’enceinte de la glace 1 de l’aréna de la Rivière-du-Nord.
Chez les M18 D1, l’équipe de l’entraîneur-chef Maxime Bilodeau croisera le fer avec les Lynx du Pavillon Wilbrod-Dufour (Alma) en levée de rideau.
« On sait qu’on peut leur offrir une bonne opposition. Lors d’un tournoi à Boucherville, il leur a fallut aller en fusillade pour nous vaincre. J’ai consulté des vidéos de leurs parties sur Live Barn, pour essayer de relever leurs trucs en avantages numériques et en infériorités. L’idée pour les Couguars, c’est de contrôler ce qu’on peut faire. On se donnera des chances de gagner en appliquant ce qu’on a pratiqué tout au long de l’année », a confié Bilodeau en entrevue.
Les Couguars M18 D1 ont connu une saison 2024-2025 intéressante, en terminant au 3e échelon de la section Est, en vertue d’une fiche de 22 victoires, 8 défaites (2 vt et 2 dt) et d’un différentiel de +40 (124 bp et 84 bc).
« On a connu une belle saison régulière, mais on repart le compteur à zéro : on devra disputer 6 parties en 4 jours pour atteindre la grande finale. Nous partions négligés l’an dernier et ça fait encore notre affaire de l’être cette fois encore. Nous n’avons pas joué de parties régulières depuis près de trois semaines, mais nous avons tenu des entraînements intensifs, en prévision de remplir notre réservoir d’énergie, pour des parties que nous prévoyons physiques », a-t-il prévu.
Le pilote est conscient des attentes, à la suite de la présence en finale en 2024.
« C’est toujours spécial de jouer chez nous. Ces moments seront gravés dans la mémoire des joueurs et ils veulent tout donner pour effectuer une percée. Si notre avantage numérique fonctionne, on va être fatigants pour l’autre club. C’est Sylvain Lefebvre (ancien défenseur du CH) qui me rappelait qu’en faisant apprendre à nos gars à jouer avec la rondelle, ils deviennent plus menaçant. Il faut un bon équilibre entre jouer avec ou sans la puck. On n’a pas des talents purs, mais un excellent jeu collectif qui peut donner des résultats intéressants. »
Les Couguars pourront compter sur l’expérience de trois joueurs, qui étaient membres de l’édition finaliste de 2024.
« Zak Charbonneau, Ludovic Lacelle et Marek Millette pourront montrer aux autres comment se comporter. C’est une fierté de voir des meneurs du genre être ensuite approchés par des équipes collégiales et juniors AAA. On a plusieurs anciens qui percent avec les Cheminots, par exemple », a-t-il ébauché.
Équipe Cendrillon ?
De leur côté, les Couguars M13 D1 arrivent au Championnat provincial en surprenant les experts, qui leurs concédaient peu de chances de se rendre aussi loin.
« Nous étions répertoriés 6e sur 7 équipes au classement, avec une séquence de six défaites après Noël. Mais les jeunes ont pris confiance en eux : en remportant nos deux dernières parties du calendrier régulier, nous avons pu passer parmi les six équipes qualifiées aux séries. Une fois dans les éliminatoires, on a surpris tout le monde, en disposant notamment de Mascouche en demi-finale et de l’Académie de Sainte-Thérèse en grande finale », a commenté le vétéran entraîneur-chef Pierre Alain.
Bien que l’horaire du RSEQ note laconiquement que Cap-Jeunesse affrontera « les Finalistes de l’Est » sans précision, l’adversaire des Couguars risque d’être le Séminaire Saint-François (de Québec) au match d’ouverture.
« Ils sont classés parmi les 10 meilleures équipes scolaires du Québec à cet âge. Dans notre club, on ne parle jamais d’obligation de gagner. On est ici pour former les prochaines cohortes des M15 et des M18. On veut que les jeunes demeurent disciplinés et se donnent à chaque présence. Défensivement, on aime bien compter sur un surnombre dans l’enclave, pour forcer des tirs de l’extérieur. On pratique la défensive homme pour homme et ça fonctionne », s’est-il amusé à préciser, quant au style controversé employé par les Canadiens de Montréal.
Pierre Alain précise qu’en compagnie de son adjoint Richard Pouliot, les Couguars M13 D1 disposent de plus de 80 ans d’expérience combiné en hockey derrière le banc.
« On en a vu de toutes les sortes au cours des saisons. On a enseigné les choses simples aux joueurs. Le but reste de participer au provincial et avoir du plaisir. Nos deux gardiens (Mathis Aubin et Mael Colin) ont gagné des séries. On incite les jeunes à profiter du moment. On espère causer des surprises. D’autre part, on a voulu éviter deux semaines complètes sans partie, en disputant un match hors-concours contre nos Couguars M-14, mardi. Ça se présente très bien, pour notre bon petit club », a philosophé l’ancien entraîneur des Cheminots au hockey féminin collégial AA.
Son adjoint Richard Pouliot confirme le climat de plaisir ressenti dans le vestiaire du club.
« Au départ, les jeunes et nous avons dû nous apprivoiser mutuellement. Pierre a 63 ans et moi 62. Ils nous ont fait confiance et ça forme un tout. La progression a été vraiment belle et les résultats d’exécution des jeux sont remarquables depuis un mois », a souligné M. Richard Pouliot, un ancien directeur à Cap-Jeunesse, qui possède une longue feuille de route au hockey organisé, tant en Amérique qu’en Europe.
Soulignons que les finales du Championnat scolaire D1 auront lieu dans trois catégories, le dimanche 27 avril aux deux patinoires de l’Aréna RDN.