(Photo : Luc Robert)
Alain Bordeleau, promoteur du marathon du P'tit train du Nord.

Retenir ses pulsions pour amorcer sécuritairement sa saison

Par Luc Robert

Course à pied

Malgré le déconfinement dont ils font l’objet en ce mercredi 20 mai, les sentiers de randonnées pédestres doivent être abordés avec prudence, pour éviter les blessures.

Plusieurs experts notent que repartir « la machine » doit se faire par étapes.

« Peut-être recommencer par la marche, avant de reprendre la cadence de l’automne dernier. Qu’on soit des Hautes ou des Basses-Laurentides, il est préférable d’y aller tranquillement, sur les sentiers boueux ou mous. Cela évitera les courbatures et les blessures », a évalué Alain Bordeleau, promoteur du marathon du P’tit train du Nord et grand coureur devant l’éternel.

« Si une personne se trouve déjà dans une forme physique de base, elle peut s’adonner aux pas normaux à 30 minutes de marche (ou course) par jour. Une fois sa progression évaluée, elle pourra hausser la cadence à 45 minutes après deux semaines».

Le bon côté

La hausse des températures est une bénédiction pour les adeptes.

« Les grands espaces extérieurs permettent de faire sortir le monde. Pour hausser le rythme, on peut se fixer des objectifs lors d’une randonnée. On compare à chaque fois nos performances, par exemple d’un poteau donné à un autre. Les grands sportifs peuvent ajouter quelques squads dans leur progression, après la course ».

Alternance

Les conditions changeantes du sol doivent également être observées de près.

« En sortant de l’hiver, après avoir fait du jogging sur des pistes dures du gymnase ou sur des parcours asphaltés et gelés, il faut établir une alternance, entre des sentiers gazonnés, des parcours semi-mous comme celui du P’tit train du Nord (poussière de pierres), des routes ou des parcs. Ça donne une chance aux articulations de ne pas être trop sollicitées ».

Vitesse exagérée

Pour sa part, la grande marathonienne Jaqueline Gareau estime qu’un rythme continu évitera les pépins.

« Quand on démarre trop vite, à la course, les impacts répétés ne pardonnent pas sur les articulations. Il y a moyen de varier ça: un peu de course, puis le lendemain, on complète le besoin de bouger autrement, en faisant par exemple du vélo de montagne, avec lequel il y a moins de risques de blessures. Dans les deux cas, les étirements sont impératifs et la vitesse à proscrire. On a de si beaux paysages ».

Une fois lancé à la course à pied, à la marche ou à l’hébertisme, la posture évitera aussi ennuis physiques.

« Ça prend un bassin stable, un tronc stable. Le maintien de la posture est important. Il faut aussi accorder une attention au bassin et aux abdominaux. De même, il est préférable, au niveau des pieds, de courir comme un animal: éviter de fouler le sol avec ses talons, plutôt s’attarder à le toucher avec la plante du pied. Sinon les genoux y goûtent. Proscrire aussi les longues foulées, qui, à la longue, causent des dommages aux hanches ».

Pour celle qui exerce le métier de massothérapeute à Sainte-Adèle, le choix d’une chaussure qui absorbe les coups demeure indispensable, tout comme pratiquer la course idéalement dans des chemins de terre ou sur une surface de gazon.

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