Reportage : La Traversée des Laurentides fête ses 50 ans
La semaine dernière, plus de 100 skieurs entre 15 et 71 ans ont pris part à la 50e édition de la Traversée des Laurentides (TDL). Ils ont parcouru plus de 500 km de ski de fond à travers plusieurs villes des Laurentides et de Lanaudière. Pour cette édition spéciale, l’évènement qui dure habituellement 4 jours s’est déroulée sur 12 jours de ski.
Les participants avaient le choix de faire 8 jours de ski ou les 12 jours complets, avec la « TDL +++ ». Ils ont parcouru en moyenne 50 km par jour. Les quatre premiers jours de la TDL +++ étaient plus difficiles.
Luc Baril est l’un des skieurs qui a fait la TDL +++. Cela fait plus de 20 ans qu’il fait la TDL et il en est à sa 15e édition. Lorsque le Journal l’a joint, il en était à sa 10e journée et était rendu à Saint-Adolphe-d’Howard au mont Avalanche, où il passait la nuit. La journée a été plutôt difficile, surtout à cause des conditions de neige. « La neige est mouillée et colle sur nos skis, alors c’est très difficile. C’était un défi de faire les bonnes préparations, mais au moins il ne fait pas froid », raconte-t-il.
Au total, Luc a complété 505 km de ski en montant un dénivelé cumulatif de 14 500 mètres. Chaque jour de l’expédition, il envoyait des messages à son entourage et ses employés d’Espresso Sports, dont il est le co-propriétaire. Il pouvait tester ses équipements sur le terrain et en donner des comptes-rendus. D’ailleurs, étant habile en mécanique, il a aidé à résoudre plusieurs problèmes des autres skieurs, dont une réparation avec une branche d’arbre !
Le trajet
Organisée par un groupe d’une dizaine de bénévoles, la TDL est une opportunité pour skier de village en village dans les Laurentides, notamment dans des sentiers patrimoniaux. L’évènement demande une année complète de planification et de travail sur le terrain avant le coup d’envoi.
Pour la TDL classique de 8 jours, les skieurs sont donc partis le 26 janvier de Prévost. Ils ont passé par Val-David pour aller jusqu’au mont Kaaikop et au mont Tremblant. Par la suite, ils ont continuer par Lac-Supérieur puis se sont rendus jusqu’à Saint-Adolphe-d’Howard. Finalement, ils sont passés par Sainte-Adèle où plusieurs surprises de Plein air Sainte-Adèle les attendaient au refuge du mont Loup-Garou. La derrière journée, le groupe s’est rendu jusqu’à Sainte-Agathe-des-Monts où une célébration a eu lieu pour souligner le 50e anniversaire.
« La TDL fait vivre et revivre tout le réseau de sentiers hors pistes qui existent dans les Laurentides. Lors des quatre premiers jours de la TDL, on s’est rendus loin dans Lanaudière puis on est revenu à Saint-Adolphe presqu’en ligne droite ! Je ne voyais même pas comment on allait pouvoir se rendre », s’étonne Luc Baril.
Puis, au cours des dernières journées de la TDL, un autobus transportant le « club des Ex » suivait les skieurs. Ainsi, les participants des années précédentes étaient invités à prendre part à une partie de l’expédition.
Se retrouver en famille
Dans nos échanges avec les participants, ce qui revient, c’est le sentiment d’amitié et de famille que l’on retrouve à la TDL. « On tisse des liens et on partage la même passion. Il n’y a pas vraiment de circonstances où tu skies durant 10 jours de suite, des 50 km par jour. C’est assez unique ! », souligne Clovis, un des participants rencontrés par le Journal lors de la 11e journée.
« Ce que j’aime de l’évènement, c’est l’ambiance, le partage, la solidarité; ce n’est pas une course, mais vraiment un festival de ski de fond d’hiver », souligne de son côté Richard Turgeon.
« Pour ma part, je découvre les Laurentides. Je découvre tous les réseaux de sentiers de la région à travers la TDL », indique Nicolas Audet. « Ça me sensibilise à la richesse de ces réseaux de sentiers patrimoniaux et à l’importance de les préserver. Ces derniers jours m’ont aussi fait apprécier les propriétaires qui nous donnent accès à leurs terrains privés », poursuit-il.
Par ailleurs, plusieurs duos parent-enfant participaient à l’évènement, comme Gilles, 71 ans, et son fils Loic, des Hautes-Laurentides. Gilles était d’ailleurs présent pour la première édition de l’histoire de la TDL.
« Pour moi, la TDL, c’est de rencontrer des gens qu’on ne voit seulement qu’une fois par année, mais qui partagent cette passion pour le plein air. Puis, je vois des nouveaux sentiers, des nouveaux tracés, qui sont seulement accessibles durant la TDL », rapporte Gerry, qui en est à sa 23e édition.
Pour plus de détails sur la TDL, visitez leur site web.