Patinage artistique : Laurin et Éthier parmi les 15 Canadiens qualifiés aux Mondiaux
Par Luc Robert
La paire composée de la Jérômienne Kelly-Ann Laurin et l’Estrien Loucas Éthier franchira une grande étape dans leur carrière, du 18 au 24 mars prochains au Centre Bell de Montréal, alors qu’ils participeront aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2024.
Laurin et Éthier, qui ont remporté le bronze aux Championnats nationaux et ont terminé parmi les huit premiers aux Championnats des quatre continents, au Trophée NHK et aux Internationaux Patinage Canada cette saison, seront donc de la partie chez les seniors face aux meilleurs.
« En 2020, j’étais trop jeune pour participer aux seniors. Les Mondiaux ont été repoussés à cause de la pandémie et je me suis dit que ça serait très bien de m’y qualifier cette fois-ci. Là je dis : WOW ! J’ai très hâte, mais les compétiteurs sont aussi nos amis. C’est un rêve que se réalisera de vivre ça chez-nous, mais j’en prendrai probablement conscience en embarquant sur la glace. Les gens verront du très fort calibre. J’aborde ça tout de même comme une compétition au calendrier », a décrit Laurin.
Concourir devant une foule locale veut aussi dire la présence de parents et d’amis en grand nombre.
« On sait déjà que nous serons en action le mercredi 20 mars vers 11 h am, puis le jeudi 21, vers 18 h. Oui, beaucoup de gens viendront nous encourager, mais je les invite aussi à apprécier les performances des autres. Ça n’arrive pas souvent d’accueillir un tel plateau chez nous », a-t-elle fait valoir en s’enlevant du même coup de la pression.
Heureusement, la publicité vante actuellement Deanna Stellato-Dudek et Maxime Deschamps, en patinage en couple, ainsi que Piper Gilles et Paul Poirier, en danse sur glace, qui seront les têtes d’affiche pour vendre des billets pour Équipe Canada ici. Le couple Laurin-Éthier occupe actuellement le 16e rang mondial.
« Nous sommes ravis de nous trouver parmi cette brochette d’athlètes. La sélection mondiale s’est effectuée à partir des performances de l’an dernier, jusqu’à celles de 2024. Il y avait 3 places de disponibles et ça se jouait entre nous et un autre couple. On a finalement passé !»
Fatigue accumulée
De son côté, l’entraîneure Stéphanie Valois a trouvé une façon inusitée de préparer ses ouailles à la grande messe du patinage artistique.
« Au niveau mental, il s’agit de les garder sur terre (groundés). Ça fait 5 ans qu’ils patinent ensemble et je veux qu’ils soient reconnaissants. Ils sont dans leur plus belles années actives et rendus au niveau des grands noms. On a apporté de la variété aux entraînements physiques et mentaux à la préparation des Mondiaux. L’objectif du cycle demeure les Olympiques de 2026 à Milan », a-t-elle spécifié.
Le procédé de Mme Valois a trouvé une oreille attentive auprès du duo qu’elle pilote en compagnie d’Yvan Desjardins.
« On avait eu une seule semaine d’écart entre les Championnats canadiens et la Coupe des 4 continents. Cette fois, on peut respirer un peu avec les six semaines qui nous séparent des Mondiaux. Les coachs ont axé ça sur la variété, avec deux jours par semaine sur des aspects spécifiques (sauts, twists, etc.) Ça fait différent et ça nous tient éveillés. Quand tu commences au début d’août et que tu t’entraînes jusqu’à la fin de mars, ça devient une saison longue », a repris Laurin.
Stéphanie Valois parle de continuité dans leurs efforts.
« Chaque compétition reste une étape. Ils ont atteint leur apogée aux nationaux à Calgary. Ils y ont livré la performance de leur vie. C’est un cadeau qu’ils s’offrent de se qualifier pour les Mondiaux sr devant leur supporteurs. »
Rappelons que le Canada a auparavant accueilli les Championnats du monde 11 fois, Montréal ayant été à deux reprises la ville hôte… la dernière fois en 1932 !