Olivier Dulac remporte 3 manches en Pro-Am
Par Luc Robert
Le pilote Olivier Dulac a connu toute une fin de semaine au Grand Prix du Canada, en remportant les trois épreuves de la catégorie Pro-Am, qui se tenaient en marge de l’épreuve reine de la Formule 1 à Montréal.
La voiture numéro 12, conçue à Saint-Jérôme par le père et le parrain de Dulac au début des années 2000, a fait flèche de tout bois au circuit Gilles-Villeneuve.
« Les deux courses du samedi se sont déroulées sous la pluie et j’ai essayé d’éviter les bourdes sur le tracé. On a bien performé avec nos pneus à crampons Toyo, même dans des conditions de multiples drapeaux jaunes. Il y a moins d’évacuation d’eau avec les semi-slicks, mais ils ont fait un excellent travail. Puis, le dimanche sur le sec, la course a été serrée, contre des compétiteurs de la série Pro. Grâce à un freinage serré, on a tenu tête aux autres », a souligné le Jérômien.
Cégep de Saint-Jérôme
Au volant de sa monoplace propulsée par un rustique moteur Ford Pinto de 1971, à carburateur de surcroît, Dulac a tout de même fait la barbe aux récentes voitures Honda à injection électronique.
« Notre voiture a été améliorée par trois étudiants en composite, au Cégep de Saint-Jérôme. Ils ont beaucoup travaillé sur l’aérodynamisme de mon auto pour leur projet de session, au point où je gagnais une seconde au tour sur les autres. L’arceau de sécurité a été arrimé au casque du coureur, ce qui a permis de réduire au minimum la friction de l’air qui nous ralentit habituellement. Cela nous a permis d’améliorer de 3 km/h nos pointes de vitesse. Les voitures atteignent entre 210 et 215 km/h en piste. J’ai pu devancer les 28 participants qui étaient en lice. »
Ces trois succès successifs font rêver le pilote et son écurie.
« Nous aimerions courir l’an prochain dans la série Pro, avec les moteurs Honda (41 ans plus récents, 2012 contre leur 1971). Si nous trouvons suffisamment de commanditaires pour nous pousser au changement, nous le ferons. Entre-temps, j’aimerais participer au Grand Prix de Trois-Rivières (4 au 6 août), mais tout dépendra si ma conjointe Marilyn accouche ou non autour de cette date au mois d’août. »
Seul pilote
Olivier Dulac est le seul pilote de l’écurie Harfang Motorsport, ce qui évite de compliquer les choses.
« Pour l’instant, je suis le seul conducteur et on fonctionne stratégiquement avec une seule voiture. Si éventuellement on monte un deuxième bolide Honda, au goût du jour, on pourrait louer le second volant. Personnellement, j’affectionne mon Pinto actuel. Si un pépin survenait, on dispose toujours d’une vieille voiture des années 1980, plus carrée, qui est en entreposage chez un ex-champion. Je préfère ma monoplace actuelle. »
Variété d’âges
Dans sa catégorie, Olivier Dulac se situe parmi les ténors du peloton.
« On retrouve des pilotes de 25 à 30 ans, en F-1600, mais aussi quelques exceptions, comme le général à la retraite Lou MacKenzie, qui conduit encore à 82 ans. À l’autre extrême, il y a des jeunes de 16 ans, qui font leurs premières armes en course. Ça roulait bien à Montréal. Un seul pilote a eu un accident, et c’était au tour de chauffe. »