Neptune déménage à Terrebonne
Par Rédaction
Le club de natation Neptune, de Saint-Jérôme, a transféré une partie de ses activités au Complexe aquatique de la Cité du Sport à Terrebonne, ne pouvant s’établir à son goût dans la région de Saint-Jérôme.
Neptune a fait l’acquisition du Club Torpille, dans Lanaudière. Ce club semblait en déroute, les entraîneurs quittaient les rangs, lorsque le conseil d’administration de Torpille a approché l’organisation jérômienne pour procédéer à une fusion.
« Nous n’avons pas de piscine centrale dans les Laurentides pour tenir des événements majeurs. Avec des piscines de 25 mètres, ce n’est pas trop invitant quand tu abordes d’autres clubs pour venir participer à une compétition. Aller nous entraîner à une piscine olympique de 50 mètres à Terrebonne, sans aller à Montréal, représente un plus pour notre organisation », a souligné Alexandre Gendron, directeur général du club Neptune.
L’organisme est reconnu pour avoir formé une multitude de nageurs, dont plusieurs ont aussi connu des beaux moments avec le Cégep de Saint-Jérôme à plusieurs niveaux.
« Neptune est bien vu. C’est plutôt Saint- Jérôme qui a un manque de vision. Quand ça touche le soccer, le baseball, le football ou le hockey, ils finissent par trouver des fonds. On n’a toutefois jamais eu notre place à Saint-Jérôme pour nager. On loue ( les piscines ) de l’Académie Lafontaine, du Cégep, de la Polyvalente, etc. Mais encore là, on est souvent mis au courant des changements à la dernière seconde à la Poly. Ça nous prend une piscine digne de ce nom et un local. Il faut encore se battre pour savoir ce que l’on fera avec nos camps d’été. Ce n’est pas normal. On est obligé de se contenter d’être des itinérants, alors que 30 % des jeunes ont de la misère à respirer et ne bougent pas. La nage est excellente pour les poumons et le cardio », a-t-il lancé.
Pays-d’en-Haut
M. Gendron croyait avoir réglé une partie de son problème, lorsque la piscine du Centre sportif des Pays-d’en-Haut a été inaugurée, l’été dernier.
« On était presque certain de rentrer là en juin, mais Vivaction, qui gère le Centre sportif des Pays-d’en-Haut, a été racheté par Sodem. Ils sont en restructuration depuis novembre. On était prêt à aller à Sainte- Adèle, mais cela a achoppé lorsqu’ils nous ont demandé 1 800 000 $ en assurances de responsabilité civile. On n’a pas ça dans nos coffres. À Terrebonne, ils voient une piscine de 50 mètres comme un plus value, une infrastructure qui servira aux jeunes et à la population. »
Neptune n’a pas jeté l’éponge pour autant à Saint-Jérôme, mais il se fait tard.
« On se débrouille toujours avec le peu qu’on a. Pourquoi Saint-Augustin (Mirabel) a pensé à ériger une nouvelle piscine au sud, tout comme la MRC des Pays-d’en- Haut l’a fait au nord, alors que la ville centre de Saint-Jérôme n’a même pas une ébauche de piscine ? Les compétitions, tenues trois ou quatre fois par année, amènent des athlètes et des parents dans les hôtels, les traiteurs obtiennent des contrats, les commerces roulent plus. »
M. Gendron estime que plusieurs intervenants de la région sont essouflés par le statu quo qui prévaut.
« Une étude a été produite par cinq organismes au sujet de la faisabilité d’une construction de centre aquatique. Neptune, le CSSRDN, CAPRDN, le Cégep, l’Académie Lafontaine, etc, ont tous fourni des pistes de solutions. On a jamais entendu parler à nouveau de ça : l’étude a été tablettée à Saint-Jérôme. On est une des seules villes des Laurentides à ne pas gérer ses piscines. C’est correct qu’il y ait du privé et de l’institutionnel et que nous louons auprès d’eux, mais on a aucune stabilité offerte par la Ville. »
« À Saint-Jérôme, pour une troisième année de suite, les jeunes peuvent participer gratuitement au programme Nager pour surtuits. Mais encore là, sans disponibilités locales, on a de la misère à combler les postes de moniteurs. On fait du sur place. Ça doit changer ! »