28 mars 2024 à 1h32

Mondiaux de patinage artistique : Laurin et Éthier terminent dans le top 15

Par Luc Robert

Les patineurs Kelly-Ann Laurin et Lucas Éthier ont répondu aux attentes, lors des Championnats mondiaux seniors de patinage artistique, en obtenant une 15e position globale au classement cumulatif.

Les deux athlètes, justement répertoriés 15e au niveau mondial en paire, ont pris une 14e place au programme court et une 15e place au programme long, les mercredi et jeudi 20 et 21 mars derniers à Montréal.

« Ils ont réalisé leur meilleur pointage personnel de la saison, presque un sans faute au programme court. Au programme long, sous le stress de produire devant les leurs à Montréal, ils ont commis quelques erreurs, mais ont produit une super belle énergie. Ils ont donc terminé les Mondiaux dans les prévisions (range) prévues », a commenté leur entraîneur du club Excellence Rosemère, M. Yvan Desjardins.

L’exubérance de la foule aura permis de porter la Jérômienne et l’Estrien à un niveau supérieur sur la glace du Centre Bell.

« C’est une superbe expérience acquise pour eux. Les sièges étaient remplis à 80 % et l’atmosphère électrique a aidé. Sauf que le bruit produit était tellement fort que Loucas avait peine à entendre la musique pour exécuter la bonne partie du numéro. Un grand rideau noir avait été installé en-haut, au 2e balcon de l’aréna, de sorte que le son demeurait au bas et que la super atmosphère était devenue assourdissante », a-t-il ajouté.

Mission accomplie

Pour l’entraîneure Stéphanie Valois, participer aux Championnats mondiaux représente un objectif atteint de plus à leur CV.

« Je suis super contente de ce qu’ils ont accomplis. Juste se rendre à la compétition avec les meilleurs de la planète représente une réalisation magique. L’ambiance (vibe) a joué en leur faveur. Ils étaient prêts pour compétitionner et ont déployé une belle technique », a-t-elle souligné.

Repos

Éprouvés par le long calendrier, Kelly-Ann et Loucas s’accordent présentement quelques jours de repos, à l’écart de la compétition.

« L’horaire s’étendait sur une période plus longue qu’habituellement, avec une saison étalée d’août à la fin de mars. Nous avons prévu séparer leur repos en deux blocs, soit une semaine de congé avant les spectacles de fin d’année et une autre ensuite. Ça leur permet de remettre le compteur à zéro. Garder un niveau de concentration et de performance au cours d’une période de huit mois demeure fort exigeant », a repris Mme Valois.

Pour la principale intéressée, les courtes vacances arrivent à point nommé.

« J’étais impressionnée par le support du public dès le programme court, mais j’ai su demeurer dans ma bulle. Au long, oui, j’étais plus nerveuse. Les gens criaient si fort que Loucas et moi peinions à communiquer entre nous et à entendre le moment de notre présentation par l’annonceur », a décrit une Kelly-Ann Laurin ravie.

« Présentement, je me sens libérée, mais fatiguée. L’adrénaline retombe un peu en voyant mes amis et mes parents. Ils se trouvaient sur place, mais l’horaire chargé nous empêchait de nous côtoyer comme nous l’aurions voulu. »

Règles modifiées

L’apprentissage se poursuivra à Rosemère sous peu, à plusieurs niveaux différents.

« Il y a les deux numéros de spectacles printaniers à peaufiner. En plus, on changera nos deux solos en vue de la saison 2024-2025, en travaillant là-dessus dès le début de mai. Il faudra aussi s’ajuster aux nouvelles règles. Par alternance, il y aura des pirouettes combinées et côte-à-côte à assimiler. Rendus à notre niveau, des ajustements sont faciles, mais il faut entrer ces modifications à nos routines. La planification et les entraînements à Rosemère roulent presque à l’année longue », a avoué la Jérômienne.