Maveric Lamoureux réclamé par l’Arizona en première ronde
Par Luc Robert
L’attente aura duré près de trois heures, mais l’espoir Sophien Maveric Lamoureux aura finalement trouvé preneur auprès des Coyotes de l’Arizona, qui l’ont choisi au 29e rang du premier tour, au repêchage universel de la LNH, dont le premier volet se tenait jeudi dernier au Centre Bell de Montréal.
Le défenseur grand format, 3e espoir de la LHJMQ, aura été sélectionné dès le premier tour, même s’il a subi une intervention chirurgicale à l’épaule. Il est revenu au jeu en décembre dernier et a démontré de belles promesses.
« Quand j’ai vu que les Coyotes ont effectué une transaction pour se rapprocher au 29e rang, j’ai eu un petit songe, mais je n’avais aucune idée qu’ils procéderaient à mon choix. Une fois appelé au micro, les jambes me tremblaient. J’ai vu ma famille et mes amis sauter de joie dans les estrades, à mes côtés. Je me suis dit : oh là là ! Cela m’arrive vraiment », a souligné le grand émotif, qui a essuyé quelques larmes et a affiché de larges sourires, tout en se dirigeant vers l’estrade principale aménagée au Centre Bell, pour y endosser le chandail de «Yotes».
En Arizona, Lamoureux pourra se confier dans sa langue maternelle, puisque le pilote québécois André Tourigny dirige la formation. Son patron, le directeur-gérant Bill Armstrong, semblait avoir un sentiment favorable à l’égard de l’arrière des Voltigeurs : il était venu l’évaluer sur place, au printemps dernier, lors d’une série éliminatoire entre Drummondville et l’Armada de Blainville-Boisbriand.
Le paroxysme
La famille Lamoureux a tenu à minimiser les distances à parcourir et le stress, au cours de la semaine du repêchage, en s’installant au centre-ville de Montréal, plutôt qu’à Sainte-Sophie.
« On s’est établi à l’Hôtel Westin, sur la rue Saint-Antoine, plutôt que de partir des Laurentides à plusieurs reprises. TVA-Sports a décidé de réserver une équipe
de reportage pour suivre Maveric dans les coulisses, tout comme Tristan Luneau, des Olympiques de Gatineau. Le repêchage, c’est gros, surtout dans notre ville, à Montréal. Ils ont été omniprésents, comme s’il figurait à une télé-réalité. Ils ne voulaient rien manquer de ses émotions », a commenté le père de Maveric, Patrick Lamoureux.
Papa se souvient d’une autre époque, quand il a lui aussi rêvé à la Ligue nationale.
« Ça n’a aucun sens de vivre une excitation pareille. Je suis passé près du rêve de la LNH en jouant pour les Bisons de Granby (1991 à 1994), mais jamais comme lui. Le scénario qu’il vit est tellement parfait. On dormait moins, mais on mangeait moins aussi. C’était mieux pour la ligne (rires). C’est fabuleux, l’histoire qui entoure sa sélection. »
Meilleurs résultats
Le grand Maveric a attiré l’attention tant des clubs américains que canadiens, en raison de ses prouesses physiques.
« Mav a participé à un combine des espoirs professionnels, à la fin de mai, à Buffalo. Il a terminé au premier rang des tests physiques. Il a passé huit jours là-bas. Cela a eu pour effet que 27 des 32 clubs de la LNH l’ont courtisé, dont 6 intensément. Je ne les nommerai pas, mais disons que le Canadien était parmi les formations intéressées », a poursuivi le paternel.
Répertorié 20e à la liste des espoirs nord-américains par la Centrale de recrutement de la LNH, le colosse de 6’07’’ et de 198 livres n’a laissé personne indifférent.
« Sur le site NHL.COM, ils ont fait état qu’il est un diamant à l’état brut. Il n’a pas encore fait de musculation intensive, mais il possède déjà une charpente d’adulte hors-norme à 18 ans. Il a fait saliver plusieurs organisations, car à cette grandeur, il peut tout de même déplacer la rondelle avec ses habiletés offensives », enchaîne M. Lamoureux.