Malick Meiga s’établit avec Penn State
Par Luc Robert
Le Jérômien Malick Meiga a fait en novembre dernier sa niche au sein des Nittany Lions de Penn State à titre de receveur de passes, après avoir subi une blessure au haut du corps qui l’avait tenu à l’écart depuis les matchs préparatoires.
À sa deuxième campagne en première division 1, dans le circuit élite du « Big-Ten », le Québécois de bientôt 21 ans a participé aux sept derniers matchs de son club, y allant de trois réceptions, pour 78 verges de gains aériens et un touché (sur une passe du quart franco-ontarien Christian Veilleux).
« J’étais bien parti pour me tailler un poste régulier, quand cette blessure est venue retarder ma progression au camp d’entraînement. J’ai quand même bien fait, à mon retour en novembre, pour aider à faire gagner mon équipe », a souligné le numéro 80.
Aux yeux de l’entraîneur chef James Franklin, il est perçu comme un athlète de premier plan. « Malick est agréable à diriger, car il veut toujours apprendre. Quand il aura réuni tous les outils, avec le travail qu’il met à l’entraînement et grâce à son intelligence, il deviendra un élément dominant de l’équipe. Son désir est illimité », a-t-il fait valoir.
Répertorié « espoir trois étoiles » lorsqu’il a été recruté en 2019 des Spartiates du Vieux-Montréal, Meiga a poursuivi dans
la même veine à Penn State, où il vient de remporter les plus hauts honneurs académiques « All-Big Ten ».
« Les études ont toujours été importantes à mes yeux, de mon séjour avec les Patriotes de Saint-Stanislas au scolaire, à mon diplôme en sciences humaines au Cégep du Vieux-Montréal, et encore ici, en marketing-commerce à Penn State. »
La conférence Big-Ten regroupe 14 universités, situées dans le Midwest américain. Elle est la plus vieille conférence sportive en Amérique, ayant été fondée en 1896. Très compétitif, le Big-Ten est membre de la division 1 de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), qui fournit ses meilleurs joueurs aux rangs professionnels.
Sons artificiels
À Penn State, les dirigeants des Nittany Lions ont tout fait pour recréer un contexte réel de partie en 2021.
« Normalement, on évolue devant une salle comble de 106 572 spectateurs bruyants à domicile, au stade Beaver (2e plus grand stade des États-Unis après celui du Michigan) à University Park. Avec la pandémie, ils ont eu l’idée de placer des haut-parleurs durant nos pratiques extérieures, avec la musique à tue-tête, pour reproduire les décibels entendus lors des vrais matchs (à sièges) remplis. Cela m’a bien préparé aux matchs, en recréant le bruit des fans. »
Deux fois capitaine des Spartiates, l’esprit de meneur de Meiga s’est aussi imprégné dans le vestiaire des Lions.
« Peu importe où j’évolue, j’aime créer une ambiance familiale. Avec Saint-Stanislas, c’était les belles années où j’ai appris ce qu’était une culture gagnante. Ça te suit pour la vie. Même dans les moments creux, je me souviens des Pats et je continue. »
Ce printemps, tout en renforçant le haut de son corps, il améliore son jeu de pieds. « J’effectue beaucoup de courses à l’entraînement. Je franchis les 40 verges en 4,3 secondes. Cela me permet aussi d’évoluer sur les unités spéciales. »
L’athlète de 6’04’’ et de 198 livres est de passage ces jours-ci à Saint-Jérôme, pour la semaine de relâche. Il a déjà hâte au 1er septembre 2022, alors que les Nittany Lions reprendront le collier face à l’Université Perdue.
Celui qui est né en Côte d’Ivoire, mais qui a ensuite grandi en Italie et au Québec, pourrait devenir le premier Jérômien à être un receveur partant dans la Ligue nationale de football.