(Photo : Éric Saint-Pierre)
Marc Saint-Pierre et Jonathan Huberdeau ont fraternisé dans les coulisses du Centre Bell.

Maladie de Lou Gehrig : Marc Saint-Pierre demeure serein dans sa bataille

Par Luc Robert

Le sportif jérômien Marc Saint-Pierre a été reçu en roi au Centre Bell, le mardi 5 novembre dernier, en marge du match entre les Flames de Calgary et les Canadiens de Montréal.

Grâce à l’organisme Capteur de rêve et au Groupe Rochon, Marc et son frère Éric ont pu se diriger à Montréal en transport adapté, pour lui permettre d’assister à une partie de son sport préféré.

« Je remercie ces deux entités, en plus des Canadiens, de Jonathan et Sébastien Huberdeau, pour avoir eu la chance de vivre cette magnifique soirée. J’ai pu visiter le salon des Anciens Canadiens, où Réjean Houle et Guy Carbonneau m’ont accueilli. Je suis ressorti avec une casquette signée. Deux chics types », a-t-il louangé.

Saint-Pierre lève aussi son chapeau à Sylvain Deschênes, une connaissance affectée à la sécurité du Centre Bell.

« Sylvain, un ex-policier de la GRC, s’est occupé de moi à l’arrivée. Ça m’a fait chaud au coeur de le revoir. Il venait présenter régulièrement le trophée de discipline au tournoi atome de Saint-Antoine. Merci à lui, car j’ai pu voir Huberdeau, Newhook et Savard s’échauffer dans le garage du Centre Bell. »

Maladie sournoise

Encore dans la force l’âge, Marc Saint-Pierre arrivait à son 60e anniversaire, lorsque la sclérose latérale amyotrophique (SLA) s’est manifestée. Son épouse Sylvie et lui préparaient tranquillement leur retraite en s’établissant aux Hameaux du Boisé à Saint-Hippolyte, lorsque la SLA a frappé.

« Nous vivons maintenant dans un condo locatif à Saint-Jérôme. Le plus dur, c’est que des épaules aux jambes, je suis paralysé. Au moins, j’ai encore toute ma tête et le moral est très bon. Je regarde encore le football, le hockey, le golf, et bien entendu le baseball à la télé. Beaucoup de monde me visitent aussi. Ça garde mes pensées positives. »

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est aussi connue sous le nom de la maladie du baseballeur Lou-Gehrig ou de Charcot. Il s’agit d’une maladie dégénérative, qui atteint les neurones moteurs supérieurs. Ce trouble neuromusculaire affecte graduellement les muscles, qui s’affaiblissent au fil des ans.

Équipementier

Arbitre de renommée, Marc Saint-Pierre n’a jamais eu d’égal pour se fendre en quatre afin de servir ses clients, notamment au Hockey Experts de Saint-Jérôme et de Rosemère.

« Ouin…! Donne-moi un peu de temps, je vais faire quelques coups de téléphone pour te trouver ça », lançait souvent l’équipementier Marc Saint-Pierre à un client qui arrivait avec une demande quasi-impossible à trouver sur le marché. Ses vastes contacts et sa débrouillardise lui permettaient souvent de dénicher LA pièce dernier cri, qu’un sportif avait vu sur Internet ou à la télé.

« Homme d’exception, il est aimé et respecté de tous. Passionné de hockey depuis des décennies, il a travaillé pour le groupe Rochon Sports, Sports Experts, Atmosphère Place Rosemère, et Sports Experts, Atmosphere Saint-Jérôme, jusqu’à ce que la vie en décide autrement », est-il décrit dans un hommage sur Facebook.

Pour financer ses activités, un total de 1 000 bracelets ont été vendus parmi la population. Ses collègues de travail ont aussi amassé des sommes, lors de leur tournoi de balle molle annuel, pour le gâter. Il a pu vivre un moment émouvant avec Jonathan Huberdeau à Montréal.

« Plus jeune, je l’ai arbitré et même habillé pour de nouveaux équipements. Il m’a laissé un excellent souvenir en renouant. J’ai grandi en admirant la French Connection des Sabres, mais ce n’est pas grave : les Flames et le Canadien ont fait ça en grand en me recevant », a-t-il ricané de bon coeur.

Honoré à nouveau

Marc Saint-Pierre renouera aussi avec le public jérômien le dimanche 24 novembre prochain, lors de la cérémonie d’ouverture du 50e tournoi pee-wee, où il a fait du bénévolat.

« Alexandre Charbonneau et Guillaume Rochon m’ont contacté. C’est bon de voir que je n’ai pas été oublié. Je prends ça au jour le jour. Ça va bien grâce à ma conjointe Sylvie. On devrait être là », a achevé celui qui n’avait pas son pareil pour influencer les décisions d’arbitres, au baseball comme receveur, en ramenant les balles lancées à l’extérieur vers les coins du marbre.

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