(Photo : Gracieuseté)
Loïk Léveillé a mis la main sur la Coupe Queen, en Nouvelle-Écosse.

Loïk Léveillé champion national de la Coupe Queen

Par Charlier Mercier

Le hockeyeur jérômien Loïk Léveillé a achevé sa carrière amateur avec éclat, la semaine dernière à Wolfville (Nouvelle-Écosse), en remportant la Coupe Queen, soit le Championnat universitaire canadien, avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Le défenseur de 25 ans a bouclé la boucle, alors que son équipe a disposé des Golden Bears de l’Université de l’Alberta, en grande finale.

« Habituellement, le Championnat canadien se tient plus tôt qu’en avril et sous le format de tournoi à la ronde, avant les finales. Notre triomphe est d’autant plus méritoire que nous disputions des parties uniques et sans lendemain, avec élimination subite. Nous venons de réussir une poussée de sept victoires d’affilées, pour conquérir l’emblème national à une 5e reprise dans l’histoire des Patriotes », a-t-il détaillé en entrevue téléphonique.

Cette séquence folle s’est répercutée sur l’aspect physique des joueurs trifluviens. « Pour notre tournée d’honneur à Trois-Rivières, nous avions de la difficulté à marcher. Mais quand tu fais partie d’un groupe unique,  l’adrénaline prend le dessus et tu ne ressens plus la fatigue. On a géré la pression et garder le focus sur la prochaine partie qui venait. Il n’y a pas meilleure façon de terminer mon séjour universitaire que de réussir un tel exploit », a confié le futur diplômé en éducation physique.

Enseigner

L’ancien porte-couleurs des Screaming Eagles du Cap-Breton (LHJMQ) entend savourer son exploit cet été, mais il n’a pas de plan fixe pour une carrière professionnelle.

« J’aimerais éventuellement postuler pour enseigner à un programme sport-études, comme à Cap-Jeunesse, par exemple. Les objectifs à court terme changent, puisque ma copine accouchera d’une fille en juillet prochain. On va mettre un pied à terre avant de prendre des décisions. Je suis mon propre agent. Il y a de l’intérêt à mon égard (dans le semi-pro), mais ça a été tellement épuisant comme séries éliminatoires, que je vais commencer par marcher sans douleur et m’occuper de ma future petite famille. »

À Trois-Rivières, les Patriotes ont signé le livre d’or de la ville, avant d’amorcer les célébrations au Centre de l’activité physique et de la santé (CAPS) de l’UQTR. Les joueurs ont ensuite mis le cap vers le centre Les Rivières, au Shaker de Trois-Rivières, avant d’achever leur tournée d’honneur à La Brasserie, sur la rue des Forges, au centre-ville.

« On a été traités en rois. L’honneur revient autant aux Pats, qu’à l’université et à la ville. On a vaincu dans l’adversité. À Acadia University (Wolfville), il y avait une banderole sur le bord qui disait F$%? You Frenchies. Rendu au match de la finale, elle a fait place à un écriteau qui disait Congratulations », a-t-il noté, en pleine région où les Acadiens ont été dispersés et déportés en 1755, à Grand-Pré.

Reconnaissant

Loïk Léveillé est reconnaissant envers la LHJMQ et son programme de bourses étudiantes.

« Mon séjour de 4 ans dans les Maritimes a contribué à ce que je suis devenu. J’ai pu accéder à la Ligue universitaire et voir une bonne partie de mes frais de scolarité être remboursés par le programme du junior majeur. Il y a de plus en plus de jeunes qui poussent du circuit Courteau et d’autres programmes universitaires francophones de hockey risquent d’être créés », a-t-il établi.

« J’étais le joueur le plus âgé de l’équipe et mon bagage, tant comme joueur qu’étudiant, a aidé aux Pats. Sous l’entraîneur Marc-Étienne Hubert, on devait être efficace sur toute la patinoire. »

Visite de la Coupe ?

A-t-il l’intention d’amener la Coupe Queen à Saint-Jérôme cet été ? « Je suis revenu dans le coin pour la fête de ma grand-mère, après les festivités à Trois-Rivières. Je devrais avoir le trophée une journée cet été. Mais au-travers de ça, j’ai encore deux périodes intenses d’examens à l’école, en plus d’une présentation orale sur mon stage à effectuer. C’est un tourbillon, une vie de fou que je mène actuellement, mais dans le bonheur. On prendra l’été pour réaliser et savourer tout ça. »

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