(Photo : Ghyslain Bergeron)

LHJMQ : Lamoureux attend son imminente invitation dans l’équipe junior du Canada

Par Luc Robert

Le colosse Maveric Lamoureux attend avec impatience son invitation au camp final d’évaluation de l’équipe nationale junior, qui se tiendra du 10 au 13 décembre à Oakville en Ontario, en vue du Championnat mondial junior 2024, qui lui prendra l’affiche du 26 décembre au 5 janvier à Gothenburg, en Suède.

La sélection du défenseur de Sainte-Sophie devrait être une formalité pour participer à ce camp. Celui-ci verra les meilleurs éléments juniors au pays être confrontés à une formation universitaire d’étoiles, lors de deux parties disputées au Sixteen Mile Sports Complex de la ville ontarienne.

Revenu au jeu à temps plein dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) après une opération à l’épaule subie l’an dernier, le joueur de 6 pieds 7 pouces et de 220 livres a connu des moments éclatants en début de campagne, recevant le titre de défenseur du mois du circuit Cecchini pour le premier mois d’activités (mi-septembre à la fin octobre).

« Mon retour s’est très bien déroulé, après ma présence aux camps des recrues et à celui des majeures des Coyotes de Phoenix. Je joue près de 25 minutes par partie et je suis utilisé à toutes les sauces par l’entraîneur Sylvain Favreau à Drummondville, tant en avantage numérique qu’en désavantage. Je voulais être certain que mon épaule opérée soit complètement guérie et les contacts encaissés au cours des deux premiers mois m’ont prouvé qu’elle est encore plus forte que l’autre, qui n’a jamais été atteinte. Cette assurance t’enlève le doute mental et tu fonces pour appliquer des mises en échecs comme avant », a confié le no. 13 après la partie de jeudi dernier, perdue 4-3 devant l’Armada de Blainville-Boisbriand.

Ajustement

À cette occasion, le clan complet de l’entourage de Lamoureux se trouvait au Centre Excellence Sport Rousseau. Son agent Dominic DeBlois, le paternel Lucien (ex-Canadien et Nordiques), ainsi que son père Patrick Lamoureux, ancien porte-couleurs des Bisons de Granby, l’accompagnaient.

« On m’avait prévenu que mon retour des camps pros au junior majeur nécessiterait une adaptation et je l’ai vécue. Dans la LNH et la LAH, l’obstruction t’arrive dessus beaucoup plus vite à chaque jeu. L’ajustement doit se faire, car tu as beaucoup plus de temps pour penser et exécuter ton jeu dans le junior. Je travaille quand même très fort pour me développer et reprendre le temps perdu en 2022-2023 », a détaillé celui qui a été limité à 35 parties l’an dernier en raison de sa blessure.

Le grand droitier n’entend pas demander d’échange en deuxième moitié de saison avec les Voltigeurs. Cette formation aspire au titre de la conférence ouest de la LHJMQ. Drummondville vient au premier rang de la section, ex-aequo avec les Huskies de Rouyn-Noranda avec 30 points.

« Les Voltigeurs ont les outils pour aspirer aux grands honneurs. Je veux continuer ici et aller le plus loin possible en séries pour aider le club à remporter le trophée Gilles-Courteau. Nous avons surpris en séries l’an passé en sortant Victo et on en veut plus en 2023-2024. »

Repêchage

Maveric Lamoureux peut se concentrer sur l’aspect hockey sans se casser la tête pour l’avenir. Il a été repêché 29e au total par les Coyotes de l’Arizona, en 1ère ronde du repêchage amateur de 2022. Il a signé depuis un contrat totalisant 2 850 000 $, soit un contrat d’entrée de 3 ans pouvant lui valoir 918 333 $ pour la saison 2023-2024, dont un boni de signature de 95 000 $.

« J’ai très apprécié mon séjour au camp des recrues et à celui du grand club, en août et septembre dernier. J’ai disputé trois parties, contre les recrues du Colorado, de Los Angeles et de San José. Puis, je me suis rendu à la dernière semaine du grand camp. J’ai disputé une partie contre les Blues de Saint-Louis. Au tournoi des recrues à Las Vegas, c’était fou de me retrouver devant des foules de 18 000 personnes pour une partie hors-concours. Les Knights viennent de gagner la Coupe Stanley et la foule se trouvait encore en effervescence », poursuit-il.

« Se retrouver sur la même patinoire que Shea Theodore, Jack Eichel et William Karlsson, c’est impressionnant à 19 ans. Mes séjours à Tempe (Arizona) et à Las Vegas (Nevada) m’ont permis de constater que je pourrais jouer au niveau pro en 2024-2025, au minimum dans le club école de la LAH avec les Roadrunners de Tucson. »

Rester focus

À voir Lamoureux exécuter d’excellentes premières passes, des pivots et enjambées rapides, ainsi que des déplacements avec des lectures des jeux à l’avance, force est d’admettre que les chances de le revoir comme joueur de 20 ans à Drummondville sont minces. Seule la précision de ses lancers, lorsque sous pression, devra être améliorée.

« Je veux devenir un arrière complet. C’est un long marathon qui se poursuit, avec l’équipe nationale junior et le reste du calendrier vers la Coupe Memorial. Être en santé demeure la priorité. Je suis bien entouré pour le développement », a terminé celui qui deviendra seulement joueur autonome avec restriction au terme de la campagne 2025-2026, quand il aura atteint l’âge de 22 ans avec les Coyotes.

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