LHJAAAQ : Nouvelle demande de subvention imminente
Par Luc Robert
Toujours optimiste devant l’éternel, le Commissaire de la LHJAAAQ, Kevin Figsby, entend s’inspirer du modèle de financement de la Saskatchewan pour redémarrer les activités de son circuit.
Après avoir vu deux interruptions du calendrier de sa ligue survenir en l’espace de six mois (mars et fin septembre 2020), le dirigeant avoue que les deniers se font rares.
« Les gens (propriétaires) ont investi beaucoup d’argent pour démarrer la saison 2020-2021. Québec prévoyait que nous pourrions accueillir 250 personnes dans nos gradins. On a amorcé le Défi Bauer à 4 contre 4, avec 5 joueurs maximum au banc (incluant le gardien substitut) pour suivre les règles sanitaires. Mais on a été confronté à un deuxième shutdown (cessation des opérations). On pensait disputer un calendrier régulier de 48 parties, mais on s’est adapté à chaque fois. J’ai encore plusieurs scénarios de nouveau départ dans mes filières, mais on ne peut rien faire en dedans (des arénas). Même pas recommencer un nouveau camp d’entraînement ».
Les dix circuits de la Ligue junior canadienne (calibre tier 2, équivalent au jr. AAA) sont à l’arrêt, même si la Ligue des Maritimes a tenu certaines activités, avant d’être arrêtée à son tour par la COVID-19.
« Quand tu n’as ni spectateur ni subvention, ça devient très difficile de gérer des équipes. En Saskatchewan, le gouvernement provincial a consenti 1 million de dollars à ses équipes juniors A pour survivre. D’autres provinces prévoient aussi ce genre de support et d’annonce. Au Québec, je suis très déçu de la ministre Isabelle Charest. Elle a donné 1 million $ à chaque équipe du junior majeur, mais a offert une fin de non-recevoir au junior AAA. Pourtant, on demandait la moitié moins, pour la ligue entière. Nous sommes aussi une ligue de développement. J’ai dit au monde d’écrire à leur député local. Je vais revenir à la charge, avec une nouvelle demande d’aide financière, c’est certain », a envisagé M. Figsby.
Menottes aux poignets
Le Commissaire espérait un retour sur glace le 8 février, mais seul le hockey extérieur, à quatre joueurs, a été déconfiné.
« Chacune de nos équipes vit une situation différente, mais nous comptons passer au travers de la pandémie. Quand c’était encore permis, certaines équipes avaient le loisir de pratiquer à des arénas privés. D’autres ne pouvaient rien faire, parce l’aréna local et public, lui, fermait ses portes. Certains joueurs se sont tournés vers d’autres sports à pratiquer ou ont pris une (année) sabbatique. Quelques Québécois sont allés aux Maritimes. Tout est pris en considération en fonction d’un retour au jeu. Mais on ignore quand. »
En Ontario, avant la période des Fêtes, deux équipes juniors A du même comté, les Hawks de Hawkesbury et les Nationals de Rockland, ont disputé entre elles une série de 12 parties sans contact. À Saint-Jérôme, depuis le départ des Montagnards de Sainte-Agathe, les équipes voisines des Laurentides sont inexistantes. Terrebonne et Joliette font partie de Lanaudière.
« Il a été suggéré d’affronter des équipes midgets AAA régionales (les Vikings), ou encore des équipes collégiales du RSEQ (Lionel-Groulx). Ça prendrait un showcase, comme notre traditionnel Challenge des dépisteurs, pour qu’il se fassent valoir devant les recruteurs universitaires. Mais on veut avant tout donner des matchs réguliers aux gars, pour finir le Défi Bauer ». Lors de cette compétition, les Panthères démontraient un dossier immaculé de 4 victoires en autant de départs, avant la cessation des activités.