(Photo : Nancy Galarneau)
Malgré un banc de joueur enneigé, les jeunes profitent de la patinoire de la 29e avenue, à Saint-Antoine.

Les patinoires pratiquables malgré les redoux

Par Luc Robert

Les aélas de la température affectent les patinoires extérieures de Saint-Jérôme et des Laurentides, mais celles-ci affichent tout de même une surface potable.

Depuis le début de l’hiver, les employés des loisirs de la Ville ont été dans l’obligation de recommencer à zéro la surface des patinoires et anneaux de glace à quatre reprises.

Devant la forte demande des familles et des adeptes individuels, les autorités ont préféré ouvrir les patinoires chaque jour depuis les Fêtes, bien que la glace soit un peu molle. Les préposés arrosent en conséquence presqu’à tous les soirs, afin de maintenir des conditions d’utilisations décentes.

« Les conditions climatiques représentent effectivement un enjeu important pour les opérations de fabrication et d’entretien des patinoires extérieures. La variation des températures et la hausse de ces dernières apportent son lot de défis pour nos employés », a expliqué d’entrée de jeu Mme Marie-Ève Proulx. Elle est directrice par intérim au Service des communications et des relations avec les citoyens, à la Ville de Saint-Jérôme.

Étapes supplémentaires

En détail, les cols bleus sont confrontés aux étapes suivantes.

« Il est important de comprendre que, tant que le sol n’est pas gelé, la glace ne peut être  »fabriquée ». Plusieurs nuits froides sont par ailleurs nécessaires, afin que la glace durcisse suffisamment pour assurer la sécurité des usagers. Le gel et dégel que nous connaissons depuis plusieurs années nous obligent aussi à recommencer régulièrement le processus, au cours d’une même saison. Le temps investi est donc considérable pour notre personnel », a-t-elle constaté.

L’exposition directe des surfaces de glace au soleil influe aussi sur la qualité ce celles-ci.

« Les patinoires extérieures non couvertes sont exposées directement aux rayons du soleil, à la pluie, au verglas et à la neige, ce qui nuit à la qualité des glaces. Bien que nos équipes assurent une surveillance quotidienne des divers sites, afin d’assurer aux amateurs de sports de glace des infrastructures de qualité et sécuritaires, nous sommes malheureusement à la merci des aléas de la météo », a-t-elle convenu.

Record

Selon Météomédia, l’hiver 2022-2023 bat des records de douceur, ne faisant pas le bonheur des adeptes d’activités extérieures.

« Un grand déficit de froid perdure, notamment en ce qui concerne les températures nocturnes. Les minimums sous -10 °C ont été rares jusqu’à présent. De fait, depuis le 1er novembre, Montréal en a connu seulement 8 la nuit, alors que la normale est de 24 », a spécifié la station spécialisée dans un communiqué.

En date du vendredi 27 janvier 2023, même la célèbre patinoire du canal Rideau d’Ottawa n’a toujours pas été ouverte.

« Notre équipe a commencé les préparations pour la prochaine saison de la patinoire du canal Rideau. La patinoire ouvrira lorsqu’une glace de bonne qualité, d’au moins 30 cm d’épaisseur, sera formée. Pour cela, nos spécialistes ont besoin d’environ 10 à 14 jours consécutifs de temps froid (-10 °C à -20 °C) pour procéder », expliquent les dirigeants de la Commission de la capitale nationale.

À vos risques

Localement, les autorités municipales déconseillent aux patineurs d’utiliser les surfaces glacées des lacs et rivières. La Croix-Rouge recommande pour sa part une épaisseur minimum de 15 cm de glace, avant de s’aventurer à marcher ou à patiner individuellement sur un lac. Le même organisme conseille 25 cm d’épaisseur pour utiliser les motoneiges.

Normalement, les bassins d’eau extérieurs gèlent suffisamment au début janvier, pour que les gens puissent y accéder. Mais à l’heure actuelle, un mélange de neige et d’eau d’environ 30 cm d’épaisseur se situe entre deux couches de glace, à la surface des lacs laurentiens.

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