(Photo : Magali Laframboise)
Hubert-Luc Ouellette siège au comité d’expansion du hockey collégial D2.

Les Cheminots masculins pourraient ressusciter de leurs cendres

Par Luc Robert

PRIMEUR – Hockey collégial D2

Les dirigeants du sport collégial tiendront un important vote, au Stade olympique de Montréal les 4 et 5 juin, afin de déterminer si la création d’une deuxième division de hockey masculin ira de l’avant.

Le Cégep de Saint-Jérôme fait partie des quelque 16 collèges intéressés à se joindre au nouveau circuit. Le projet de ramener les Cheminots masculins sur la glace est déjà bien ficelé localement. La Régie intermunicipale de l’aréna de la Rivière-du-Nord a approuvé unanimement le projet d’implantation pour la saison 2020-2021.

«Une soixantaine de Cégeps, membres du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ), devront voter à savoir si un circuit D2 est viable. Dès que la démarche sera approuvée, le processus sera enclenché : une lettre d’intention devra être envoyée au plus tard en septembre 2019, puis le dépôt pour l’acceptation avant novembre», a dévoilé Hubert-Luc Ouellette, conseiller à la vie étudiante, à l’institution de la rue Fournier.

Ce dernier est bien au courant des derniers développements, car il siège aussi à un comité d’expansion du hockey collégial.

«Le type de joueurs visés comprendra ceux des niveaux juvénile, junior A et midget AAA. On recherchera des joueurs de la masse, qui arrêtent de jouer après leur stage dans ces catégories. On ne veut en aucun cas devenir des concurrents au junior AAA», a-t-il spécifié.

Le calibre de division 1 masculin existe déjà dans les Laurentides. Les Nordiques de Lionel-Groulx occupent ce palier.

«Nous voulons des joueurs de 3e ou de 4e lignes, dans ces niveaux. Il faut récupérer les bons joueurs étudiants, qui n’aspirent pas aux rangs supérieurs. À Saint-Jérôme, nos structures sont bien établies. Le projet permettrait aux joueurs locaux de jouer et d’étudier dans leur patelin jérômien».

Erreurs du passé

Hubert-Luc Ouellette met en garde les nostalgiques, qui ont encore frais à la mémoire les Cheminots collégiaux AAA, champions des séries de 1982, sous Claude Mallette.

«La plus grande erreur de cette époque, c’est d’avoir essayé de compétitionner avec le hockey junior majeur. Les bourses attiraient les meilleurs, mais ça n’a pas duré. On deviendra un complément au niveau D1».

Balises

Un intervenant revendiquant l’anonymat explique que bien des balises devront être établies.

«Une table de concertation s’intéressera à la provenance des joueurs, au bassin, aux matchs, au tournoi et bien entendu, aux études. Le RSÉQ étudie les partenariats et les façons de rediriger les jeunes qui quittent le hockey, après le midget ou le junior».

«Dans un monde idéal, ce serait bien de limiter à 12 clubs les divisions D1 et D2, afin de pouvoir rétrograder un club dans le D2 s’il ne remplit pas les exigences académiques. On ne veut pas qu’un club qui termine dernier au classement dans le D1, soit automatiquement relégué en D2, comme en Europe. Les notes doivent prévaloir».

La relève foisonne vers le hockey étudiant

«Le hockey collégial D1 et D2 ne manquera pas de clientèle : au niveau du RSÉQ, il existe présentement 135 clubs scolaires. C’est le hockey civil qui perd des plumes. Ce n’est pas pour rien que le niveau CC a été aboli».

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