(Photo : Courtoisie)
Le préparateur physique des Couguars, Félix Darveau et Patrick Gagnon, responsable du programme de hockey régional à l'école secondaire Cap-Jeunesse.

Les champions des Couguars rongent leur frein à la maison

Par Luc Robert

Hockey scolaire

« J’espère que la Santé publique et le ministère de l’Éducation finiront par trancher sur les modalités de retour au jeu, car les jeunes hockeyeurs s’impatientent et font de plus en plus de trous dans les murs de leur sous-sol, en jouant au hockey confiné ».

C’est en ces termes humoristiques que Patrick Gagnon, responsable du programme de hockey régional à l’école secondaire Cap-Jeunesse, a résumé la situation qui prévaut au hockey scolaire.

« Les jeunes n’en peuvent plus d’attendre. Hockey Québec s’enligne sur les consignes de Hockey Canada et c’est compréhensible qu’ils veulent éviter toute propagation de la Covid-19. Il n’y aura pas de camp d’entraînement cet été, tout est annulé à notre tournoi de golf annuel, qui se tient habituellement en juin », a souligné celui qui est aussi l’entraîneur-chef du Juvénile D1, chez les Couguars.

Solutions

Les Couguars, doubles champions scolaires provinciaux en 2019, devront attendre pour tenter de rééditer leurs conquêtes.

« Selon ce qui circule comme information, on pourrait avoir un calendrier de matchs limités entre janvier et avril 2021. Avant, si on obtient le ok des autorités, on pourrait tenir des entraînements par petits groupes, à partir de septembre. L’ancien arbitre Stéphane Auger, notre représentant à la RSÉQ, nous parle hebdomadairement du suivi ».

Développement

Pour Patrick Gagnon, être confiné et arrêté n’est pas une option pour les adolescents.

« On va fonctionner avec la distanciation physique. Mais on ne peut pas se permettre de faire perdre aux jeunes une année complète de développement, tant au niveau hockey qu’au niveau des études. Dès le feu vert attendu, possiblement à la fin de semaine du travail, on pourrait tenir des mini-camps. Entre temps, notre préparateur physique, Félyx Darveau, explique aux joueurs leur entraînement estival, via Facebook. Nos jeunes joueront, selon les mesures resserrées », a-t-il assuré.

Controverse

Parmi les options étudiées, le directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ), Gustave Roel, a causé une certaine commotion dans le milieu scolaire avec des idées différentes.

« Une saison réduite, pas de saison du tout; mise sur pied d’un réseau de sports de type parascolaires locaux; ligues de mise en forme, tout est possible ».

Bien que conformes aux prémisses gouvernementales, qui veulent limiter les déplacements d’équipes entre les régions, ce concept ne fait pas l’unanimité.

« Les jeunes ne patinent pas depuis le début d’avril. Quelle genre de structures seraient ébauchées pour tenir du hockey scolaire local ou régional ? Nous serions limités à des affrontements contre l’École Saint-Gabriel et Saint-Eustache ? Je ne suis pas convaincu que ça fera l’affaire de tous, comme Gatineau, qui se retrouverait seul dans son coin. C’est juste mon opinion personnelle, mais je ne suis pas chaud à l’idée de se limiter à du hockey à 3 contre 3, ou à 4 contre 4, chez les Juvéniles, nos plus vieux. Je préférerais attendre à janvier et avoir des équipes complètes de 18 joueurs pour s’affronter. Si la situation sanitaire s’améliore, on pourrait ajouter des parties en novembre ou décembre. Mais la santé prime sur mes idées ».

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