(Photo : Courtoisie )

Le soccer comme vecteur de motivation et d’inclusion

Par Ève Ménard

Nouvellement arrivé à l’École polyvalente Saint-Jérôme comme enseignant de mathématiques, Jean-Philippe Labelle a aussi pris sous son aile une équipe de soccer intérieur à l’automne dernier.

En début d’année, des joueurs ne possédaient pas l’équipement nécessaire ou n’avaient même jamais participé à des parties compétitives. « Juste de voir un arbitre sur le terrain était impressionnant pour certains », se rappelle Jean-Philippe. En avril, cette équipe composée d’élèves de 14 à 16 ans a pourtant réussi à atteindre la finale du championnat de fin d’année, où elle s’est inclinée en tirs de barrage. Les jeunes participent maintenant à la saison extérieure, qui se déroulera jusqu’à la fin des classes. Au-delà des victoires et des défaites, le sport comporte plusieurs bienfaits dont on discute avec Jean-Philippe.

Célébrer la diversité dans les écoles

L’entraineur est lui-même passionné de soccer. Natif des Laurentides, il a joué pendant 17 ans à Saint-Jérôme. Puis, il est parti à Québec pour compléter ses études universitaires. Il possède un baccalauréat en éducation physique, mais a également complété quelques cours, « ici et là », lui permettant d’enseigner les mathématiques. C’est sa première année à la Polyvalente.

Précédemment, il avait enseigné à l’école La Camaradière à Québec. « C’est aussi une école très multiculturelle », dit-il au sujet de cet établissement. « J’aime ce milieu. On a tellement de beaux jeunes qui viennent de tous les pays du monde. J’ai l’impression qu’on ne valorise pas suffisamment cette richesse. »

Le sport, un langage universel  

Parmi les joueurs de l’équipe, quelques-uns proviennent des classes de francisation ou sont issus de l’immigration. Le sport peut alors devenir un vecteur significatif d’intégration et de motivation scolaire. « C’est un langage qu’on peut tous parler, par lequel on peut se libérer l’esprit », explique Jean-Philippe.

Ce dernier enseigne d’ailleurs à certains des élèves qu’il entraîne. « Ça me permet de les voir en action de manière différente », souligne-t-il. Pour l’enseignant, il est important de valoriser les différentes facettes des jeunes et ne pas seulement se fier à leur rendement dans les matières scolaires. Le sport lui permet justement de créer des liens privilégiés.

« Je pense que le sport, autant chez les jeunes issus de la francisation que n’importe quel autre élève, ça crée un sentiment d’attachement. Ça crée aussi un lien entre nous et les jeunes. Avec ce lien qui devient de plus en plus fort, on peut travailler beaucoup plus loin et on peut améliorer grandement la manière dont ils se sentent au sein de l’école. »

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