Le phénomène « Dan the Ski-Doo » dépasse les sentiers québécois
Par Charlier Mercier
À l’heure des médias sociaux, Daniel Bastien est devenu une référence en matière de découverte de sentiers de motoneige et d’endroits naturels à visiter, tout en prônant la prudence.
En 2007, M. Bastien décide d’ouvrir son propre forum de discussion sur la motoneige. Il s’implique dans son club local comme patrouilleur et devient graduellement une référence par ses photos et ses montages vidéos.
« J’ai participé à un concours vidéo de Bombardier produits récréatifs (BRP), en produisant un reportage sur le Casino de Tremblant et les superbes montagnes des environs. Ma conjointe Annie filmait, puis on effectuait le montage. Le vote des gens m’a fait gagner le 1er prix. De fil en aiguille, je suis devenu ambassadeur pour BRP pendant 5 ans (motoneiges et motos Spyder) et cela fait 12 ans que je fais de même avec le groupe Contant BRP. Je m’amuse dans mes capsules », a lancé le citoyen de Sainte-Anne-des-Plaines.
À 61 ans, le retraité de Carquest sillonne les sentiers en guidant des touristes, souvent enflammés au guidon.
« Je suis guide chez Aventure Plein-Air de Saint-Hippolyte. Des groupes de Français, d’Asiatiques et autres font appels à nos services. Sur le site même du lac Morency et en montagne, on initie les néophytes aux rudiments des machines, tout en leur montrant les nids de castors et autres merveilles des Laurentides. Quand on a des groupes de 30 personnes, il faut conscientiser les gens à demeurer à la droite des tracés, sécuriser leur conduite et retenir leurs ardeurs à 70 km/h, même à 40 km/h dans les sous-bois. Et surtout, ne jamais s’immobiliser dans les courbes », a poursuivi « Dan the Ski-Doo », son surnom sur Facebook.
Beaucoup d’abonnés
Son humour lui permet de joindre plus de 2 millions de visiteurs sur sa chaîne Youtube.
« J’aime le monde et c’est réciproque (comme la Poune!). J’aime parler des Laurentides, de Charlevoix et de la Gaspésie. Et quand je veux décanter, je pars avec deux amis sur un nowhere. J’aime aussi partir seul, sans avoir de restriction. Tu sais, quand tu n’as pas idée où tu t’arrêteras. Si je suis vraiment mal pris, il y a des relais bien entretenus, comme celui à Saint-Marc-des-Carrières, par exemple. »
Trip de jeunesse
Dès l’âge de 9 ans, Daniel Bastien a découvert la motoneige. À l’âge de 12 ans, il épargnait son argent, pour s’acheter une première motoneige Bombardier Olympique 1970, qu’il gardera 3 ans.
« Mon oncle traçait des sentiers à Rosemère, près de la rivière des Mille-Îles. Ça m’a donné le goût. Mon souhait le plus cher serait que le gouvernement provincial offre des tracés permanents aux motoneigistes. Mais je comprends que c’est trop compliqué de négocier un par un avec les propriétaires terriens, souvent des agriculteurs. Je déplore que plusieurs restaurants, des points de débarquement de motoneiges et des comportements douteux ont mené à des pertes de droits de passage et ont résulté en des effets néfastes sur notre loisir. Il faut demeurer soucieux des règles, sinon, l’industrie sera à terre dans cinq ans », a-t-il prévenu en terminant.