Laurence Lafrenière coordonne l’équipe médicale
Par France Poirier
Elle participe à ses premiers Jeux olympiques, non pas comme athlète, mais à titre de coordonnatrice à l’intégration des grands jeux pour l’équipe médicale.
Native de Sainte-Agathe, Laurence Lafrenière est jérômienne d’adoption où elle exerce son travail. La jeune femme de 29 ans est thérapeute du sport agréée. Elle travaille avec des athlètes ou avec des gens qui sont très actifs dans le sport ou dans leur travail. Elle se déplace et traite à domicile.
Il y a trois ans, Laurence a été recrutée par le Comité olympique canadien. « Mon poste est coordonnatrice à l’intégration des grands jeux. Je m’occupe de la coordination médicale pour les grands jeux auxquels les athlètes canadiens participent. Que ce soit les Jeux olympiques, les Jeux panaméricains, les Jeux de la Francophonie ou du Commonwealth, je fais partie de l’équipe. Pour la coordination de l’équipe médicale, nous sommes deux. Pour le Comité olympique canadien nous étions une centaine pour l’organisation de ceuxci », nous raconte-telle en entrevue Zoom, alors qu’elle est en Chine.
Ils sont au-dessus de 400 personnes dans l’équipe médicale. « De ce nombre, on compte une quarantaine de médecins, de thérapeutes, de chiropraticiens, de massothérapeutes et de physiothérapeutes du sport. Certaines fédérations ont leurs propres équipes. »
Elle nous raconte qu’une clinique médicale canadienne a été créée pour les Jeux. « Au départ, j’ai tout préparé ce qu’on avait besoin d’équipements pour envoyer en Chine et, arrivés là-bas, on a tout mis en place. On peut compter une bonne année de préparation en vue des Jeux. Le pays hôte offre des services, mais on aime bien pouvoir donner les soins et les traitements auxquels les athlètes sont habitués. Pour les athlètes aussi, c’est réconfortant de pouvoir recevoir des soins dans leur langue. »
Elle se pince encore
« Ce sont mes premiers Jeux olympiques, mais en tout, j’ai couvert cinq grands événements. Je me pince encore, je suis reconnaissante. J’ai vu l’offre d’emploi passer et on m’a contactée. Je dis toujours que, même si on ne pense pas l’obtenir, il faut tenter sa chance. Mon expertise en tant que thérapeute sportive certifiée m’a grandement aidée. C’est franchement un plus, parce qu’il y a plein de choses que je n’ai pas eu besoin d’apprendre avec lesquelles je suis hyper familière. Je sais ce dont les thérapeutes ont besoin », nous raconte Laurence.
Elle est arrivée à Beijing deux semaines avant les Jeux. « Pour ces jeux-ci, nous sommes répartis dans trois villages. Nous avions trois cliniques à préparer. Moi je suis postée dans le village olympique de Zhangjiakou. Ici on a le ski acrobatique, le ski de fond, le snowboard et le saut à ski. Il y a beaucoup d’athlètes québécois et des Laurentides. L’expérience est tellement enrichissante, et les gens sont tellement reconnaissants d’être aux Jeux. »
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Au Canada, un thérapeute du sport agréé (CAT(C)) est un professionnel de la santé. Il se spécialise dans les soins d’urgence et dans la prévention, l’identification, l’intervention et la gestion de blessures ou de conditions musculo-squelettiques aiguës ou chroniques d’origine variée. Un thérapeute du sport agréé optimise la performance des athlètes professionnels ou amateurs, et tout individu actif à tous les niveaux, grâce à des entraînements spécifiques à leur sport afin de prévenir les blessures. L’utilisation de techniques de réadaptation spécialisées assurent un retour rapide aux activités. Ces mêmes techniques spécialisées permettent aussi aux professionnels d’aider à la guérison des conditions musculosquelettiques de la population active québécoise. Source : Corporation des thérapeutes du sport du Québec