Justine Chartrand Grégoire intégrée à l’équipe québécoise des recrues élites
Par Luc Robert
La patineuse élite Justine Chartrand Grégoire, de Sainte-Anne-des Lacs, a été promue au sein de l’équipe des recrues de Patinage Québec (PQ), un groupe de développement élite.
« Il ne s’agissait pas pour elle de se qualifier sur cette équipe sélecte lors d’un seul événement, mais lors de finales successives, sous pression. PQ a ciblé certaines athlètes de la relève, qui réussissent des sauts difficiles, à bas âge. À seulement 11 ans, Justine a réalisé des triples sauts salchow à plusieurs reprises, en compétitions relevées, pout être admise », a expliqué son entraîneur Yvan Desjardins, de l’école Excellence, à Rosemère.
La jeune merveille a ainsi attiré l’attention des plus grandes spécialistes en la matière.
« Une juge internationale est venue faire connaissance avec elle, pour l’évaluer et parler de son encadrement futur. Justine a un nouveau rendez-vous avec elle pour un suivi, le 17 novembre, mais ça risque fort de se faire via la plateforme Zoom », a ajouté le réputé entraîneur.
La principale intéressée abonde dans le même sens que son mentor.
« Disons que ma première année Pré-Novice est différente. C’est plus difficile de préparer un programme long, avec 9 figures à mémoriser. En général, ce n’est pas trop différent des années passées, comme atmosphère, car plusieurs de mes amies ont suivi », a souligné l’élève de 6e année, à l’école de la Vallée, à Saint-Sauveur.
Un total de sept patineurs du Québec, qui possèdent un fort potentiel pour l’avenir, sont ainsi sélectionnés par PQ. Justine est la plus jeune du groupe des Pré-Novices, à 11 ans.
Sport-études en action
Grâce à l’exception décrétée par le gouvernement Legault pour la continuité des programmes sport-études en période de pandémie, Justine poursuit l’entraînement à Rosemère, à raison de 5 jours par semaine.
« Il y a certes moins de temps de glace par jour, car moins de patineurs peuvent se trouver sur la patinoire en même temps.Mais Justine parvient tout de même à améliorer ses nouveaux programmes longs et courts, et bien évidemment ses triples sauts. En étant un sport individuel, le patinage artistique peut plus facilement créer de la distanciation sociale. On espère que les sports individuels ne seront pas brimés par certains sports collectifs, alors que certains ont décidé de louer des glaces à l’extérieur des zones rouges (i.e. les hockeyeurs trifluviens à Louiseville) », a-t-il espéré.
Compétitions en attente
Peu de compétitions figurent au calendrier de Justine Chartrand Grégoire à court terme.
« La prochaine pourrait avoir lieu au début février 2021, à Laval, pour une compétition provinciale. Il faudra voir le format que cela prendra. En Colombie-Britannique, ils ont institué une bulle où les athlètes s’éxécutent à l’aréna. Les juges demeurent à la maison, visionnent et rendent leur verdict à distance. Il existe aussi l’option de soumettre des vidéos enregistrées aux juges. On s’adapte à la COVID-19 ».
En grande forme
La jeune athlète garde sa forme optimum, en vue des championnats A de février.
« Vu que je patine à tous les jours, je ne vois pas trop de différences entre le confinement ou non des sportifs. Ça ne change rien : j’ai des triples salchow, toe, loop et flip à améliorer à l’entraînement. On ne prend pas beaucoup d’élan et on s’applique aux atterrissages ».