Hockey junior AAA : Le duo Laprade-Ducharme a fait les beaux jours de l’Action de Joliette
Par Luc Robert
L’embauche de Dominique Ducharme à titre de pilote par le Canadien de Montréal a des ramifications jusqu’à Saint-Jérôme, où son fils et un vieux compagnon d’armes ont pignon sur rue.
Lors de la saison 1996-1997, Serge Laprade a dirigé Ducharme avec les Bélougas de Toulouse-Blagnac, en troisième division française. Le mentor du CH avait alors connu une saison du tonnerre, avec une récolte de 56 buts et 49 aides (105 points) en seulement 27 parties.
« Déjà, Dom était à l’écoute de ses coéquipiers. Il était non seulement le meilleur marqueur, mais il était aussi un exemple pour les jeunes cadets et benjamins qu’il dirigeait. Le gars ne fumait pas et allait au gym trois fois par semaine, à part les pratiques sur la patinoire », s’est souvenu Laprade, son entraîneur de l’époque.
L’ancien entraîneur-chef des Cheminots collégiaux AAA n’a pas été surpris lorsque Ducharme a été enrôlé par Marc Bergevin.
« Dès les années juniors AAA, quand on a gagné la Coupe Fred Page à la barre de l’Action de Joliette, il était toujours le plus organisé. Il était venu me rencontrer avec deux coactionnaires, à l’aréna Melançon un mardi soir, à la fois pour faire du dépistage, mais aussi pour devenir d.-g. à Joliette. Ça a tellement bien cliqué, que moins deux ans plus tard, on remportait ensemble le championnat de l’est-canadien. Le gars passe son message à merveille. En 4 ans d’association en Europe et à Joliette, je l’ai vu faire seulement deux crises. Il est méthodique, sans avoir besoin de mes gros yeux, par exemple (rires). »
Même s’il éprouve des ennuis de santé, Laprade est toujours aussi alerte. Il a texté son vieil ami dès qu’il est passé d’adjoint à entraîneur-chef.
« Il m’a fait un petit velour en me répondant à 23h30 mercredi soir, à son arrivée à Winnipeg. Il m’a écrit Merci pour tout, Sergio. »
Fiston Xavier
Pendant ce temps, sous les ordres de Benoît Gratton, Xavier Ducharme écoule sa première campagne avec les Cheminots collégiaux D2.
« Dominique est venu voir un de nos entraînements incognito, il y a deux mois. Quand il a été nommé entraîneur-chef, Xavier s’est fait taquiner par ses coéquipiers sur notre groupe Facebook. C’est de bonne guerre. »
Ces jours-ci, même si l’aréna Rivière-du-Nord est verrouillé au public, Xavier Ducharme est très populaire.
« On me posait des questions quand mon père était adjoint à Claude Julien. Mais là, depuis qu’il a été nommé entraîneur-chef, ça n’arrête pas. Je vais m’habituer à l’attention. Il a travaillé tellement fort pour se rendre là : je suis très content pour lui. »
Benoît Gratton, un ancien porte-couleur de la Flanelle, sait par où devra passer le jeune Ducharme.
« Quand je suis arrivé à Montréal en 2001, après avoir joué pour Calgary et leur filiale de Saint-Jean (N.-B.), le choc a été grand quand les partisans me demandaient un autographe au Carrefour Laval, un dimanche. Je n’étais pas un gars de premier trio et pourtant on me reconnaissait partout en public. Mais quand tu perds ou que tu es retourné aux mineurs, les partisans t’oublient vite et c’est mieux de même. »