(Photo : RTI)
Xavier Lapointe démontre que le chemin universitaire s’avère une alternative de choix au hockey junior majeur canadien. Photo RTI

Hockey collégial : L’exil permet à des Québécois de prospérer

Par Luc Robert

Le Jérômien Xavier Lapointe fait partie des hockeyeurs moins connus du public, mais qui connait une carrière universitaire florissante après s’être dirigé vers le chemin alternatif du hockey universitaire américain.

Le défenseur offensif évolue avec les Tigers de la Rochester Technology Institute (RTI), une formation universitaire de première division, dans l’ouest de l’État de New York.

« J’étudie en ingénierie dans un domaine particulier, soit en science de l’emballage. Tout comme mon parcours au hockey, celui scolaire sort de l’ordinaire. Je me demandais au départ ce que ce programme contenait : il a piqué ma curiosité. Le cours sert à former des ingénieurs qui trouvent des nouvelles technologies, plus vertes, pour le design d’emballage de tous les produits sur le marché, allant de la nourriture, aux produits cosmétiques à l’électronique. Nos diplômés touchent tant la vente au consommateur que celle au détail et à l’industriel », a-t-il décrit.

Faire sa place

Lapointe adore pouvoir grandir à la fois dans sa vie personnelle et sur la surface glacée.

« Je travaille beaucoup à développer mes aptitudes au maximum. D’un naturel offensif, je deviens plus efficace en défensive comme en arrière, en disputant une quarantaine de parties par année, surtout les fins de semaine, tout en étudiant. Les Tigers viennent d’être élus la meilleure équipe sportive. Cela a bien été en saison, mais cela a été plus difficile en séries. Le calibre est bon. On a vaincu Arizona State University et on a été capable de tenir en respect Penn-State au niveau du calibre. »

À 21 ans, l’ancien des Sélects du Nord (bantam AA et AAA), des Couguars de Cap-Jeunesse (D1) et des Lions de Saint-Jérôme (Midget AA) se destine à une carrière civile, mais il ne ferme pas non plus la porte à un éventuel essai professionnel.

« Je vis présentement le meilleur des deux mondes. J’étudie dans un milieu où nous effectuons une majorité de courts voyages dans notre division, sauf vers le Colorado, qui doit être joint en avion. Je m’étais préparé à une éventuelle carrière universitaire en anglais, en étudiant et jouant depuis 5 ans en Nouvelle-Écosse (Newbridge Academy), au Wisconsin (Jets de Janesville) et au Manitoba (Flin Flon Bombers). Je suis conscient que les études ne sont pas données non plus », a ajouté celui qui gagne sa croûte chez Matério cet été, tout en s’entraînant à Sainte-Adèle deux fois par semaine.

L’athlète de 6’00’’ et de 190 livres sait qu’il y a peu d’élus, malgré de nombreux appelés, vers les rangs professionnels.

« Je repars le 21 août aux États-Unis. Une fois mon bac complété, j’ambitionne d’obtenir un essai avec un club de la LNH ou de la LAH, sinon d’effectuer une carrière en Europe. Pour l’instant, il y a de la stabilité avec les Tigers, qui comptent sur le même entraîneur-chef depuis 20 ans (Wayne Nilson) et sur un adjoint qui est là depuis 16 ans. J’ai encore des belles saisons pour parfaire mon apprentissage au niveau universitaire », a terminé l’étudiant.

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