Hockey collégial D2 : Les Cheminots croiseront le fer avec le Collège Jean-de-Brébeuf
Par Luc Robert
Après avoir bénéficié d’un repos au premier tour des séries, les Cheminots du Cégep de Saint-Jérôme croiseront le fer avec un adversaire imprévu en série 3 de 5 de deuxième ronde (quarts de finale). Ils recevront les Dynamiques du Collège Jean-de-Brébeuf, dès ce dimanche 24 mars à 16 h, à l’aréna régional de la Rivière-du-Nord.
Il s’agit de la première surprise de taille aux éliminatoires de 2024. Avant-derniers de la conférence Sud-Ouest en saison régulière, avec un piètre dossier de 7 victoires, contre 18 défaites et 2 échecs en fusillades, les Dynamiques ont éliminé les puissants Spartiates du Vieux-Montréal, 3 à 2, dimanche dernier. Les patineurs du « Vieux » étaient répertoriés troisième au classement général (13v, 8d et 4dt). Personne ne donnait cher de la peau de Brébeuf contre eux. Et pourtant…
Premier bouleversement
« C’est le premier grand bouleversement des séries 2024 : la preuve que tout se joue sur la patinoire, même si ça fait cliché comme analyse. Tout peut arriver. Les meilleurs peuvent disparaître rapidement. Je vais d’ailleurs devoir reprendre mon dépistage à l’avance (pre-scouting) contre les Dynamiques, en regardant des vidéos. On les a vaincus 3 fois en saison, mais le deuxième duel avait été serré à la maison. Puis, on a beau avoir remporté le championnat de la conférence Sud-Ouest, il faudra se méfier et ne pas se faire jouer le même tour que les Spartiates. On s’attendait à affronter les Cégeps Laurendeau ou Grasset, mais là, nous sommes étonnés de croiser le fer avec Brébeuf », a constaté avec surprise l’entraîneur-chef des Cheminots, Benoît Gratton.
Peu importe le contexte, l’ancien joueur professionnel possède assez de bagage pour avoir préparé sa formation à toutes les éventualités.
« Ce n’est pas parce que nous n’avions pas les Dynamiques au sommet de notre liste d’adversaires potentiels que nous allons les négliger. La bonne nouvelle, c’est que la semaine de pause nous a permis de travailler à développer nos forces, et non à regarder les autres. Tu maximises ce que tu as comme talent. Tu te concentres sur des atouts : peu importe qui se trouve devant toi, comme champion provincial défendant, tu as un écriteau dans le front, comme cible à abattre. On a travaillé mentalement pour éviter le manque de consistance. Tu veux voir ton club avec le pied à l’accélérateur à fond à tout moment. »
Retour de Simard
Le repos a permis aux Cheminots de panser diverses blessures accumulées au cours de la longue saison. Les effectifs de pointe seront de retour à temps dans l’alignement.
« Les attaquants Alexis Paris et Manu Dufour renoueront avec l’action, mieux disposés physiquement. Même chose pour notre gardien numéro 1, Renaud Simard, qui achève des traitements. Ce sont des éléments avantageux à posséder dans notre jeu de cartes en séries. Mais je le répète souvent, pouvoir compter sur le meilleur duo de gardiens de la ligue, ça représente un avantage non-négligeable. Avec l’émergence de Wylliam Brunette, nous sommes en Cadillac devant le filet. La blessure à Renaud en fin de calendrier lui a permis d’obtenir des départs consécutifs et de relever son jeu. On arrive là confiants, mais prudents », a-t-il constaté.
Domination à prévoir ?
L’affrontement 3 de 5 avec Jean-de-Brébeuf semble inégal à première vue. Les Cheminots ont remporté 20 victoires en 27 parties saisonnières. L’occasion sera aussi excellente pour permettre à certains gros canons de retrouver leurs repères.
« C’est certain que Zachary Ouellette possède un orgueil et qu’il voudra se servir des Dynamiques pour relancer son offensive. Pour diverses raisons, son jeu a été inconsistant depuis Noël. C’est un travaillant et il doit être dominant, si nous voulons avoir des chances de passer au troisième tour des éliminatoires. Mais tout repose sur notre concept d’équipe, dont il fait partie », a repris M. Gratton.
Le club gagnant de la série 3 de 5 se présentera ensuite à Drummondville, où se tiendra le carré d’as du hockey collègial D2, soit la réunion des 4 meilleures formations dans le cadre du Championnat provincial D2.
« On y va une marche à la fois, pour grimper à nouveau l’escalier. C’est certain que lorsque tu questionnes les entraîneurs de la ligue, on aimerait tous disputer des séries 3 de 5 ou 4 de 7. Mais je suis conscient des enjeux budgétaires limités, qui forcent la ligue à regrouper ça en un seul endroit, avec des matchs suicides. Ça demande une concentration de tous les instants : le moindre mauvais buts peut te placer le dos au mur. Au moins, dans la série 3 de 5 actuelle, on aura le temps voulu pour nous imposer. Le format collégial diffère d’ailleurs et on s’ajuste », a achevé l’ancien attaquant du Canadien.