La voiture de Harfang Motosport a couru avec les décalques de ses nouveaux commanditaires à Trois-Rivières. Photo : Olivier Dulac

GP3R sous la pluie : Olivier Dulac fait contre mauvaise fortune bon cœur

Par Luc Robert

Le pilote automobile Olivier Dulac a fait fi de la pluie, samedi et dimanche derniers, 10 et 11 août, au Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R), pour conclure les deux épreuves de la Formule 1600 Canada en 7e et 9e place.

Le compétiteur est revenu de la Mauricie avec des sentiments partagés.

« Je me débrouille habituellement bien dans la conduite de bateau », a blagué d’entrée de jeu le Jérômien. « On a eu des bonnes séquences en piste, malgré la pluie. Vendredi, je me trouvais en 5e position après 4 tours, lorsqu’au freinage de la grande porte du circuit, ma roue arrière droite a frôlé le mur de béton. Il n’y a pas eu de bris majeur, mais trois concurrents m’ont dépassé », a analysé le conducteur de l’écurie Harfang Motosport.

Lors des pluies diluviennes de vendredi dernier, plusieurs voitures ont été affectées.

« Lors des inondations de vendredi, les voitures Honda ont été les plus touchées. Leur ordinateur est localisé très bas dans la carcasse de l’habitacle, de sorte que plusieurs écuries ont dû les changer sur place. C’était un peu stressant comme conditions, mais pour les voitures à carburateur comme moi, on a été moins affectés. On a juste une batterie qui se trouve basse dans la monoplace », a-t-il laissé savoir.

Relations publiques

Les délais causés par la pluie ont permis au clan Dulac de multiplier les contacts avec des entreprises présentes au GP3R.

« J’ai encore appris des trucs de conduite en pilotant ma voiture en conditions mouillées. Les pauses nous ont permis de multiplier des beaux contacts avec des commanditaires potentiels. En outre, Toyo nous a permis d’obtenir des rabais sur des prochains trains de pneus. D’autres gens nous ont aussi approchés. Ça nous aidera pour le week-end qui reste au calendrier régulier de 2024. »

Dulac roulera en effet les 28 et 29 septembre prochains au circuit de Mont-Tremblant, dans le cadre de la classique automnale.

« Ce sera l’occasion d’avoir un meilleur défi, de courir dans notre région. J’ai adoré ma première expérience à Trois-Rivières, mais cette saison, il manque de concurrents : il arrive que nous soyons une douzaine de compétiteurs, au lieu d’une vingtaine en liste. Les catégories Pro (Ford) et Honda sont affectées par la récession. Je me compte chanceux d’avoir d’excellents commanditaires avec moi, soit le parc aquatique Moana de Mirabel et l’ancien pilote expérimenté Ray Courtemanche Jr. Je me suis classé parmi les 10 meilleurs au GP3R, mais je pourrai viser un top 5 chez nous dans les Laurentides en septembre. »

La F 1600 Canada regroupe des monoplaces de 1,6 litres, qui sont en piste au GP3R depuis plus longtemps. La série marque un chapitre entier de l’histoire de l’événement. Des pilotes de partout au Canada et des États-Unis viennent y piloter leurs montures capricieuses annuellement sur le circuit routier trifluvien, là où les murs de béton ne pardonnent pas. Les frères Gilles et Jacques Villeneuve ont fait la renommée du Grand Prix dès les années 1970, en formule Atlantique.

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