Football : Les Patriotes possèdent leur sort entre les mains
Par Luc Robert
Malgré une année de reconstruction, les Patriotes de l’école secondaire Saint-Stanislas possèdent toujours des chances d’accéder aux éliminatoires du niveau cadet scolaire D2.
Les adolescents du pilote Demond Carter ont encaissé jusqu’ici quatre défaites en saison régulière, mais l’avenir s’annonce fort prometteur pour la formation du secteur Saint-Antoine.
« Nous comptons dans nos effectifs six joueurs qui sont revenus sur cinquante. En 2024, nous aurons plutôt 35 retours de jeunes, assurément plus expérimentés. Pour le moment, nous possédons majoritairement des éléments de 13 ans, alors que notre ligue est essentiellement composée de joueurs plus gros et âgés de 14 ans. Nos adversaires sont rapides et corpulents », a réalisé le pilote Carter.
Les jeunes Pats ne baissent pas les bras, mais apprendre dans l’adversité demeure difficile pour le moral des troupes.
« Prenez le match contre Dalbé-Viau. La marque était égale 6 à 6 au 3e quart. On a eu un touché refusé et leur grosse machine s’est éveillée. La confiance est mince avec des jeunes de 13 ans et les nôtres ont lâché prise. Le pointage final de 35-6 pour Lachine n’indique pas l’allure de la partie. Souvent, deux seuls joueurs font la différence pour une équipe. On aurait peut-être dû évoluer dans un calibre inférieur pour rebâtir. On apprend à la dure, mais à moyen terme, on va en récolter les fruits », a-t-il prédit.
Pour être éligibles à évoluer éventuellement jusqu’au niveau juvénile provincial, les jeunes cadets n’ont pas d’autres choix que de suivre les règles du RSÉQ et suivre ce parcours parsemé d’embuches.
« Il faut passer par ce chemin pour être ensuite admis au niveau provincial, en secondaire 4 et 5 (juvénile) : c’est un pré-requis. Nous sommes conscients que c’est difficile d’apprendre sur le tas pour nos jeunes, mais c’est de l’expérience en banque qui paiera plus tard », a analysé Martin Faubert, coordonnateur du programme de football à Saint-Stanislas.
Nouveautés
Afin d’améliorer les techniques des jeunes, le groupe d’entraîneurs des Patriotes cadets a revu entièrement le cahier des jeux offensifs de l’équipe.
« C’est mon mentor Pierre-Olivier Proulx, qui a confectionné le nouveau livre de jeux. On a simplifié ça au minimum pour nos attaquants, mais ça compliquera la vie des défensives adverses. On a décidé de passer à un ratio de 70 % de courses et 30 % de jeux aériens. Ça va nous permettre de gagner plus de verges et nous établir avec des deuxièmes et troisièmes essais avec des courts gains à réussir. Lors des premiers matchs, Frédéric Cyr et Enzo Lemieux alternaient au poste de quart-arrière. Lors des deux matchs subséquents, j’ai plus misé sur Raphaël Giroux. »
Une nouvelle répartition des divisions a aussi éliminé des rivalités naturelles. Les duels épiques face à Terrebonne n’existent plus, car l’école secondaire Armand-Corbeil affronte maintenant des clubs de l’est québécois. Les Patriotes, eux, sauvent du kilométrage en se frottant aux équipes montréalaises (ouest), mais le calibre semble nettement plus relevé.
« C’est un mal pour un bien. On a beau afficher un dossier d’aucun gain en quatre départs, n’empêche que nous possédons encore notre destin en mains. Après la semaine de repos, nous allons recevoir l’école Curé-Labelle de Laval (samedi 14 octobre à 13 h 30 à l’école polyvalente de Saint-Jérôme) avec des chances de passer. Ils arborent la même fiche que nous. Nous visiterons ensuite Charles-Lemoyne à Longueuil, le vendredi suivant. Le défi est là et atteignable. Un gain nous placerait en bonne position pour participer aux séries. Les jeunes gardent la tête haute et tout demeure possible », a achevé coach Carter.