Football : Des Couguars partis de rien percent en séries
Par Luc Robert
Les Couguars de Cap-Jeunesse rebâtissent graduellement leur programme de football juvénile à 9 joueurs, en ayant atteint cette saison les quarts de finale en division 4. Ils ont baissé pavillon 48-44 devant les Gladiateurs de l’école Thérèse-Martin (Joliette).
Avant tout reconnue pour ses succès avec son programme de hockey sport-études, l’institution du secteur Saint-Antoine possède aussi des passionnés qui se distinguent au football.
« Nous avons été en ascension depuis le début de la saison. Au début du camp, avec une majorité de recrues à bord, personne ne croyait qu’on atteindrait les série. Tous… sauf nous ! Nous avons achevé le calendrier régulier avec une fiche de quatre victoires et de trois défaites, qui nous a permis d’atteindre les éliminatoires. Seulement trois des six clubs pouvaient s’y qualifier », a fièrement souligné l’entraîneur-chef des Couguars, Sébastien Morin.
Ce dernier attribue l’amélioration de ses troupes au personnel d’entraîneur en place.
« Sans une équipe d’entraîneurs aussi dévoués, il aurait été impossible de progresser aussi rapidement. Ils ont été incroyables à développer nos jeunes. Plusieurs en étaient à leurs premières armes à ce sport, en secondaire 4, mais ils ont été persévérants. Nos joueurs de ligne offensive reviendront avec une année d’expérience derrière la cravate, en 2024. Le leadership sera encore plus grand », a prévu M. Morin.
Progression des joueurs
Au poste de quart, Loïk Daoust a mené l’attaque en prenant les bouchées doubles en apprentissage.
« Il n’avait jamais occupé cette position. Pourtant, il s’est ajusté et a vite mémorisé les jeux. En plus, c’est un jeune très réceptif, qui accepte les remarques et suggestions », a plaidé l’entraîneur-chef.
Pour sa part, le coordonnateur-offensif et entraîneur des quarts, Marc-André Provost, s’est aussi dit épaté par les prouesses de son pivot offensif.
« Les progrès de Loïk ont été fulgurants. Il n’avait pas joué au football depuis les rangs pee-wee et a su assimiler rapidement. Puis, il est rapide, solide et doté d’un bras à la force incroyable. Il nous a permis d’atteindre les séries », a-t-il analysé.
M. Provost aime bien le changement de livre qu’il a inculqué à ses ouailles.
« Depuis le début du camp en août dernier, on a changé notre philosophie et notre plan. Avec les bons éléments dont nous disposions comme receveurs, nous avons axé notre attaque sur le jeu aérien. Contrairement aux adversaires, que nous avons surpris, nous concentrions notre attaque sur l’attaque par la passe à 75 % du temps. Nous allons encore bâtir là-dessus », a précisé Marc-André Provost.
Les deux pilotes utiliseront leurs contacts pour tenter d’obtenir des essais collégiaux à leur joueurs qui ont terminé leur stage scolaire.
« On va pousser pour inscrire des jeunes aux camps d’essais collégiaux. Pour ceux qui reviennent, on va mettre l’accent hors-saison sur la musculation et sur l’amélioration de notre mécanique de base. »
Les différences
Habitués au nombre total de joueurs sur le terrain de 22 dans la Ligue nationale de football (l’offensive compte 11 joueurs et la défensive autant), alors que le total est de 24 éléments dans la Ligue canadienne (12 à l’attaque et 12 en défensive), le profane en perd son Latin lorsqu’on lui spécifie qu’il se joue aussi du football scolaire à 9 joueurs de chaque côté du terrain.
« C’est un ajustement pour ceux qui ont joué sur un terrain aux dimensions canadiennes réelles (surtout les entraîneurs). Si le terrain a bel et bien 110 verges de longueur, sa largeur est ramenée de 65 à 50 verges en utilisant des cônes de démarcation. On a établi notre concept de jeu selon l’ajustement des mesures et ça fonctionne très bien. Avec nos plans de match, on manque rarement d’espace », a spécifié le pilote en chef Morin.