Enryck Legault : De Patinage Plus jusqu’aux Jeux du Canada
Par Luc Robert
Enryck Legault, un athlète de Sainte-Sophie délaissera momentanément son équipe de hockey pendant quelques jours, afin de participer aux Jeux d’hiver du Canada de 2023, à titre de patineur artistique en solo.
Le prolifique Enryck, âgé de 15 ans, a obtenu son billet pour Charlottetown chez les pré-novices messieurs, lors des qualifications qui se tenaient à Laval.
« Il a pris le 21e rang à Régina, en janvier aux nationaux. Il devait finir parmi les deux premiers au Québec, aux qualifications de Laval, pour se rendre aux Jeux d’hiver du Canada. C’est un fabuleux parcours pour Emryck, qui débutait il y a à peine cinq ans sa carrière au programme Patinage Plus (débutants) à Saint-Jérôme. Sa progression a été fulgurante au cours de cette période, principalement grâce à sa passion et son enthousiasme », a souligné l’entraîneuse Stéphnaie Valois, de Patinage Saint-Jérôme.
L’étudiant de secondaire trois, à l’école secondaire Cap-Jeunesse, a hâte de croiser le fer avec les meilleurs Canadiens, à l’Île-du-Prince-Édouard.
« Je suis allé à Régina pour l’expérience. Je n’en peux maintenant plus d’attendre le début des Jeux d’hiver. Les mêmes compétiteurs participeront à cet événement d’ampleur et je me suis prouvé avoir ma place parmi eux. Je vais me concentrer sur mon épreuve, mais aussi jeter un coup d’œil aux autres compétitions, dont le hockey (rires) », a décrit l’athlète comme agenda.
C’est que l’athlète multidisciplinaire pratique aussi le hockey avec les Couguars de Cap-Jeunesse, en catégorie Cadet D1.
« Je me décrie comme un arrière défensif, qui possède un bon coup de patin, mais qui peut aussi brasser à l’occasion. En général, mes bonnes poussées me permettent de bien suivre les attaquants qui veulent me déborder avec la rondelle. Mon patin me sert encore plus au patinage artistique. Il risque de me permettre de percer à cette discipline, enfin, plus qu’au hockey, je présume », a-t-il pensé tout-haut.
Évolution
Il fut un temps, lors des années 1980, où les deux sports de glace ne faisaient pas bon ménage, au niveau de la mentalité archaïque de l’époque. Certains hockeyeurs relevaient le menton lorsqu’ils croisaient des patineurs artistiques masculins. Les mœurs ont heureusement évolué et plusieurs hockeyeurs possèdent de nos jours un passé au patinage artistique, qui leur a permis d’améliorer leur vitesse et technique.
« Je n’ai jamais senti ce décalage entre les deux sports. Au contraire, mes amis et coéquipiers m’encouragent dans mes entreprises. Ça les impressionne que je participe aux pratiques et matchs des Couguars, en plus des sessions de patinage à l’aréna régional de Rivière-du-Nord et à celui de Rosemère. Je veux aller jusqu’au bout de mon potentiel, même si cela représente des horaires chargés. »
À Charlottetown, Enryck Legault sera accompagné de son entraîneuse Stéphanie Valois. Ils mettront le cap vers les Maritimes le 26 février, à temps pour la deuxième semaine du calendrier des Jeux.
« Il s’agira d’une première présence, tant pour lui que pour moi. Avec une vingtaine de sports à l’affiche, on y va également pour l’aspect social. Ça lui permettra de varier les expériences et de ne pas songer aux attentes. Il faut vivre cela une fois dans sa vie », a repris Mme Valois.
Un entraîneur des Couguars décrit Enryck Legault comme étant « un excellent coéquipier, agile et possédant une excellente vision du jeu ».
Le patineur effectuera sa routine habituelle en Atlantique.
« Je vais y aller avec les pirouettes que je réussis bien. J’ai commencé à pratiquer des triples sauts, mais je ne suis pas encore à l’aise à 100 %. Certains jours, je les atterris, d’autres moins. Avec Stéphanie, on varie certains aspects et perfectionnent d’autres. On a commencé à regarder pour une partenaire, si j’en viens éventuellement à compétitionner en paire. L’avenir s’annonce bien, j’ai plusieurs options », a-t-il ébauché.
