Émile Nadeau s’approche d’une qualification aux Olympiques
Par Luc Robert
En ajoutant un élément plus difficile à ses sauts, le Prévostois Émile Nadeau améliore ses chances de s’attirer la faveur des sélectionneurs de FreeStyle Canada, afin de dénicher une place au sein de l’équipe nationale qui participera aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin.
Nadeau a participé à quelques épreuves en Coupe du Monde parmi les «grands», en 2020, et a très bien figuré. Seul Lewis Irving est un membre permanent de ce groupe pour l’unifolié. Pierre-Olivier Côté, Evan Dermott, Alexandre Duchaine, Miha Fontaine, Nicolas Martineau, Victor Primeau et Émile Nadeau font présentement partie de l’équipe NextGen (génération future).
Il cogne à la porte
Le sauteur des Laurentides vise plus que jamais une place sur l’équipe senior.
« Je viens de réussir une récolte de 300 points et je me trouve sur une lancée. Pour me qualifier, il faut régulièrement terminer dans le Top 16 et le Top 8 des participants. J’ai fait le Top 16 à deux occasions. J’ai ajouté un saut triple périlleux à mon arsenal au tremplin. En haussant le coefficient de difficulté, ça m’attribue plus de points auprès des juges quand je le réussis», a confié l’athlète, en conversation avec Le Nord depuis la Finlande.
Émile Nadeau a mis un peu de temps avant de s’aventurer régulièrement avec cette nouvelle manœuvre.
« J’étais un peu stressé d’exécuter un triple périlleux, les premières fois. Ça allait aussi bien qu’à l’entraînement, l’été dernier, sur la rampe d’eau. Je suis devenu confiant et je poursuis dans cette veine. »
L’athlète de 17 ans s’accordera un repos bien mérité de deux semaines parmi les siens, dans le temps des Fêtes, avant de s’attaquer au dernier droit vers les Jeux de la 24e Olympiade d’hiver.
« Pour la première fois depuis 1993, une Coupe du monde se déroulera au Lac Beauport, à Québec, au début de janvier. Les organisateurs espèrent que la compétition deviendra annuelle. Pour ma part, parents et amis me verront compétitionner en vrai, sur place, pour une rare fois. Il n’y a pas de date officielle pour les sélections olympiques, mais les étapes de Québec et celle de Deer Valley (Utah), le 12 janvier, détermineront mes chances d’aller à Pékin. J’ai un bon rythme à date et je me croise les doigts. »
Le sauteur se fie à l’expérience mise en banque pour percer l’alignement canadien, qui sera à l’oeuvre à Pékin, du 4 au 20 février 2022.
« J’ai appris auprès des plus vieux, en 2020-2021. Je me sens à l’aise avec eux. Reste maintenant à les rattraper au niveau technique. Me frotter régulièrement aux meilleurs, en Coupe du Monde, aide ma carrière à progresser. »
Arrivé à Ruku à la mi-novembre, il limite les contacts pour éviter la COVID et ses variants.
« Les règles finlandaises sont moins strictes que chez nous, mais FreeStyle Canada nous a bien avertis qu’il est de notre responsabilité de suivre les consignes canadiennes de santé. Je garde mon masque et j’évite les groupes. Pour le reste, c’est hors de mon contrôle : que les Jeux aient lieu ou non, que le Canada y aille ou pas. Je peux seulement me concentrer sur mes propres performances et espérer être choisi. »