(Photo : Brian Smith, Apexx équipes sportives)
Élizabeth Hosking s’envole vers sa 7e place aux Championnats mondiaux, à Aspen.

Élizabeth Hosking septième au monde en surf des neiges

Par Luc Robert

La spécialiste de l’épreuve de demi-lune Élizabeth Hosking a prouvé samedi que toutes les épreuves sont surmontables, en prenant le 7e rang de la finale des Championnats du monde de surf des neiges, disputés à Aspen, au Colorado. 6e après les qualifications de jeudi dernier, Hosking a maintenu le cap en grande finale, sauf le temps d’un atterrissage.

« Les conditions étaient meilleures en qualifs et j’en ai profité. En finale, cependant, la forte humidité m’a affaiblie. Je ne cherche pas d’excuses, parce que j’ai bien atterri lors de mes deux premières descentes. À la troisième, je me sentais plus relaxe. J’ai voulu réalisé un switch set , comme j’en réussis habituellement avec les deux doigts dans le nez (rires). J’ai commencé ma manœuvre trop tôt et je suis atterrie trop bas. Ce n’est pas grave, avoir réussi une 2e finale (parmi les 8 premières) à une 3e Coupe du monde à vie, ça se prend bien », a souligné l’athlète en entrevue téléphonique.

La résidente de Mille-Îles a fait fi d’un bon nombre d’embûches au cours des derniers mois, soit une fracture à la cheville gauche et une réadaptation en pleine pandémie.

« Je voulais oublier les qualifs et atterrir mes pirouettes. Le reste, c’est l’affaire des juges. J’avais coupé le contact avec l’extérieur et tout ce qui comptait, c’était de livrer ma performance. C’est déjà beaucoup pour moi, quand je pense à mes béquilles de l’an passé… », a-t-elle ajouté.

La planchiste de 19 ans n’a pas à rougir, après avoir réalisé des performances de 70,50 points et de 60,75 points à ses deux premières descentes.

La figure de proue des écoles sportives Apexx a retenu une leçon.

« Il faut toujours demeurer concentrée jusqu’à la fin. Ça me donne une frustration suffisante pour m’inciter à travailler encore pour bien figurer à la dernière manche régulière de la saison, en fin de semaine prochaine, toujours à Aspen. Je veux apprécier mes derniers jours en piste, tout en livrant la marchandise. »

Hosking et son entraîneur Brian Smith se tiendront à l’écart d’Aspen dans le dernier droit.

« On vit à 1h20 de la montagne. On est quand même pas loin de la société, mais Aspen n’est pas très abordable. On voit des jets privés arriver de partout et la vie est très chère ici. On demeure vigilants face à la pandémie. Il n’y a pas grand chose à faire ici, outre le snow. »

Plutôt que trop s’en faire avec les prochains Jeux olympiques de Pékin, Hosking prévoit son retour au pays.

« J’étais déjà en position de me tailler une place avant le Championnat mondial. Avec la 7e position, je crois avoir fait un statement (prouver sa valeur). La décision de s’entraîner un mois de plus à Laax (Suisse) était la bonne. Mais là, j’appréhende un peu les 14 jours de confinement au retour à Montréal. Ça fera du bien de revenir, mais on a déjà deux occasions d’en-traînement possible ensuite, soit retourner en Suisse ou aller en Californie. Je dédie ma 7e place à mes parents, ma famille, mes coachs et mon équipe : on a réussi ça ensemble ! »

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