(Photo : Brian Smith, Apexx équipes sportives)
Élizabeth Hosking s'est frottée à des conditions hivernales extrêmes, en Suisse.

Élizabeth Hosking plus déterminée que jamais à se qualifier pour Pékin

Par Luc Robert

Planche à neige

La planchiste Élizabeth Hosking a gagné en maturité dans une courte période de 10 mois. Elle ne s’est pas plainte, vendredi dernier, lorsque les autorités suisses ont écourté son camp d’entraînement et ont précipité son retour à Montréal.

Après une éclosion dans plusieurs cantons suisses, les nouveaux cas de COVID-19 ont dépassé la barre des 6 000. À ce rythme, la limite de capacité en soins intensifs des hôpitaux du pays helvète pourrait être atteinte dès la mi-novembre.

1 pas derrière, 2 en avant

L’athlète domiciliée aux Mille-Îles reprenait rapidement du poil de la bête lorsque sa préparation a été écourtée de sept jours.

«La COVID-19 est préoccupante partout et l’Europe n’y échappe pas. Je suis repartie un peu triste de cet environnement merveilleux, mais heureuse du travail accompli. C’était génial de reprendre les entraînements sur neige, de tester à fond ma cheville fracturée, de me fixer de nouveaux objectifs et de travailler de nouvelles manœuvres », a-t-elle élaboré tout-haut.

L’athlète de 19 ans retrouvait ses marques, à Saas Fee. « Depuis 24 jours, je me trouvais à mon premier camp pour officialiser mon retour. Quel bonheur d’être de nouveau sur ma planche. Tout le travail physique des derniers mois, combiné aux traitements de mon équipe médicale, ont porté fruit. J’ai complètement récupéré de ma fracture à la cheville et de l’opération qui s’en est suivie. Je ne ressens aucune douleur: quel soulagement ! J’ai donc pu consolider mes manoeuvres ».

Élizabeth Hosking veut reprendre le collier en février prochain, lors des Championnats du monde de planche à neige. Photo : Brian Smith, Apexx équipes sportives

La vedette montante du demi-lune féminin a recommencé à pousser la machine, mais un incident l’a incité à garder la pédale douce. « On affrontait des conditions météos extrêmes: des chutes de neige à n’en plus finir; des contrôles d’avalanches; des rafales de vents et des bourrasques si fortes qu’elles affectaient mes sauts de façon majeure. Je suis tombée: mon genou gauche et le tibia ont encaissé le choc. Il s’agit de la même jambe où ma cheville s’est brisée. Je suis revenue à la base, avec des sauts moins hauts, mais j’ai noté que ma cheville est totalement guérie ».

Résilience et fougue

Hosking a ensuite déniché un vol direct entre Zurich et Montréal, une rareté dans les conditions de pandémie. « Rien n’arrive pour rien. Au cours des derniers jours, je voulais réussir des plus grands sauts. Les conditions ne s’y prêtaient pas et j’ai subi cette légère blessure. Et là, on doit quitter la Suisse. C’est comme si on me rappelait de prendre mon temps. Je reviens à un jour à la fois, dans mon entraînement ».

Savoir apprécier

Les périodes d’arrêt de sa dernière saison ont marqué la jeune adulte. « J’ai trouvé cette période difficile, au point de vue mental, car j’adore mon sport et tout ce qui s’y rattache. Les voyages à l’extérieur, l’adrénaline d’avant compétition, les essais de nouvelles manœuvres; tout cela me manquait beaucoup ».

« Je suis devenue résiliente, face à cette situation plus qu’exceptionnelle. Je fais preuve de plus de souplesse, afin de conjuguer avec les imprévus. Je suis fébrile à l’idée de reprendre part aux compétitions et à revenir à un rythme d’entraînement plus régulier. Lors des derniers mois, je me suis habituée à faire les choses différemment et à accepter le changement. Si l’IRS est fermé à Saint-Jérôme, je retournerai dans mon gym personnel à la maison ».

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *