(Photo : Luc Robert)
Alex Bonin remercie son employeur de lui laisser consacrer « 27 heures par jour » (sic) à sa passion du baseball.

Baseball mineur : Un homme-orchestre qui s’implique totalement

Par Luc Robert

Dans le contexte où le monde du sport local perd des bénévoles en quantité industrielle, il est rafraîchissant de constater qu’Alexandre Bonin rame à contre-courant, en s’impliquant à fond dans le baseball mineur laurentien.

L’homme de 44 ans suit de près le développement de son fils et de plusieurs autres jeunes, lui a pratiqué la balle dès son adolescence. Mais il avait toutefois pris sa retraite du milieu, avant de revenir en force dans les années 2000.

« J’ai joué pendant mon enfance à Terrebonne, puis à l’adolescence, jusqu’au niveau junior métropolitain. J’ai fait ma vie de jeunesse jusqu’à 27 ans (rires), puis je suis passé à une époque plus familiale et traditionnelle. Enfin, j’ai recommencé à la balle-molle derrière l’église Sainte-Paule une fois adulte, mais c’est quand mon enfant a grandi que la piqure de la balle m’est vraiment revenue », a -t-il plaidé.

Redécouvrir sa passion

Le résident de Prévost a fait son chemin au sein de l’Association de baseball mineur de l’endroit, jusqu’au titre de vice-président administratif. Ceux qui le côtoient ont vite constaté que son implication déborde largement la description de tâche.

« Je m’implique aussi solidement dans Baseball Québec Laurentides. Je dois me taper une réunion de conseil d’administration par semaine, avec les déplacements sur place qui en découlent, dans tous les comités auxquels je suis impliqué. J’aime développer des choses, que ce soit avec Tristan Beaudin (entraîneur-chef au Centre de perfectionnement de Baseball Québec Laurentides), Denis Marleau (président de BQL), ou encore à Prévost avec Sébastien Roger (président ABMP). Quand j’embarque dans quelque chose, ce n’est jamais à moitié. »

Alex Bonin est revenu à son sport alors qu’il demeurait à Laval-Nord. Il a poursuivi dans la même veine lors de son déménagement à Prévost.

« La balle est une passion que j’ai redécouverte. La préparation, tant pour les joueurs que les entraîneurs, me semble importante. Je me suis inscrit au plus grand nombre de cours possibles, avant de devenir conseiller technique régional à BQL. J’essaie de développer les formations annuelles, d’offrir plus à nos membres, en collaboration avec le personnel en place. Je travaille présentement sur des cliniques de receveur, avec Charles Saint-Laurent. Il est important que nos jeunes puissent avoir des activités spécifiques de développement, et ce, localement. »

Survie de l’ABMQ

Alexandre Bonin a fait partie du groupe qui a lancé un vibrant plaidoyer, lors de la dernière assemblée générale annuelle, pour la survie de l’ABMQ.

« Je vois ce qui se fait ailleurs, au Québec et aux États-Unis. J’ai un ami dans le milieu à Cap Cod et je compare nos procédés. Après quelques turbulences, avec des bénévoles de longue haleine devenus essoufflés, je crois qu’on s’en va vers la bonne place comme association prévostoise. Jean-Sébastien Cott a pris la relève au registrariat, Éric Blanchette, Steve Lanthier, Frédéric Lachance et même ma mère, Louise Daviault Bonin, ont joint le mouvement. C’est rafraîchissant et ils offrent une pérennité à l’ABMP. Avec tous ces gens, que je remercie, on s’offre un bon sprint de progression pour encore quelques années », a-t-il prévu.

Le côté social d’Alexandre Bonin lui permet aussi de faire le lien entre les divers paliers.

« Chaque joueur, chaque parent, entraîneur, arbitre ou marqueur a son rôle à jouer. Les jeunes viennent avant tout ici pour avoir du plaisir. Avec les différentes attentes de tout ce beau monde, il y a aussi des frictions qui surviennent. Je me transforme alors en pacificateur et en entremetteur. Il arrive à mon épouse et moi que la boucane nous sort des oreilles, tellement les dossiers arrivent de partout. Mais on revient à l’idée de départ : s’impliquer pour nos jeunes. Ça remet les choses en perspective, quand je vois mon Joshua avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, quand il apprend être admis à l’Escadron, le programme sport-études de baseball de la Polyvalente de Saint-Jérôme. »

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