Baseball féminin : Équipe Québec 16UF trop forte pour la compétition canadienne
Par Luc Robert
Les joueuses d’Équipe Québec n’ont perdu aucun de leurs six duels, la semaine dernière à Saskatoon (Alberta), pour s’accaparer une deuxième année de suite des grands honneurs du Championnat national de baseball 16UF.
Les troupières de l’entraîneur-chef Xavier Aguilar n’ont laissé personne indifférent en Saskatchewan, après des victoires de 8-6 sur Ontario A, de 10-0 sur la Colombie-Britannique, de 18-2 sur Terre-Neuve-et-Labrador, de 9-2 sur Alberta A, de 3-0 sur la Saskatchewan B (demi-finale) et de 6-1 sur l’Alberta A en grande finale.
« On a conclu le tournoi à la ronde préliminaire avec quatre gains de suite, puis les éliminatoires avec deux victoires de plus. Il faut dire que notre fiche parfaite au tournoi à la ronde nous a permis d’obtenir une laissez-passer jusqu’à la demi-finale. Dans les estrades, on n’était évidemment pas les préférées, encore une fois, mais en tant que favorites, on a été plus respectées que l’an passé à l’Île-du-Prince-Édouard. Les filles des autres équipes nous jasaient plus qu’en 2023. Les opposantes nous savaient plus compétitrices, mais la rivalité semblait moins grande », a constaté la Prévostoise Samuelle Boivin.
Rôle important
L’artilleuse droitière a commencé le premier match du tournoi sur la butte, en plus d’être à nouveau utilisée comme partante en demi-finale contre l’équipe hôte.
« Mon rôle a été plus important cette année au national. J’ai d’ailleurs joué plus souvent. J’ai atteint 135 lancers en 2 départs, mais les lanceuses étaient soumises à une limite de tirs. J’ai contribué à nos succès, avec un seul point mérité alloué en neuf manches de travail. »
Son titre de joueuse du match, en levée de rideau du Championnat national, lui a valu une petite pièce théâtrale, orchestrée par les entraîneurs.
« J’ai été coiffée d’un masque de lutteuse professionnelle (rires). Ça a été bon pour l’esprit d’équipe. J’ai reçu également une balle souvenir relatant mon titre et ma victoire. Ça se prend bien », a-t-elle apprécié.
Après près d’une semaine dans la deuxième ville de la province saskatchewanaise , les Québécoises sont rentrées en avion vers l’aéroport Montréal-Trudeau, mercredi dernier.
« On est partie de Saskatoon vers midi, avant de faire escale à Pearson (Toronto) et d’arriver à Montréal vers 1 h. Il y avait aussi le décalage horaire qui nous a rentré dans le corps. Mais tu oublies cela vite, quand tu es championne. »
Rentrée scolaire
Le petit train-train quotidien a vite repris pour l’adolescente de 15 ans.
« L’école a repris vendredi dernier à l’école polyvalente de Saint-Jérôme. On était content de se revoir au sein de l’Escadron (sport-études baseball). Il me restait les finales de la Ligue ABC à disputer à Trois-Rivières, du 30 août au 1er septembre. Ensuite, on aura une longue pause de baseball, mis à part un tournoi automnal. C’est bien ainsi, sinon, ça deviendrait trop lourd comme horaire. Là, je crois qu’on va varier les exercices à l’extérieur, jusqu’aux grands froids. On va participer à de la course et à d’autres exercices pour garder la forme physique. Il faut sortir de la routine et ne pas juste pratiquer du baseball pendant toute l’année. »
Samuelle Boivin entrevoit tout de même la saison 2025 d’un bon œil.
« J’aurai 16 ans en avril, de sorte que je serai à nouveau éligible au sein d’Équipe Québec en 2025. Mais cette fois, je ne reviendrai pas pour les Championnats canadiens 16UF. C’est une année où se tiendront les Jeux du Canada, à Saint-Jean-de-Terre-Neuve. Cela me permettra de visiter un autre coin de pays », a-t-elle achevé.