Les dommages moins pires que prévu
Par Luc Robert
Selon les premiers tests effectués par des experts sur la sous-dalle de béton de la patinoire du Centre sportif Saint-Antoine, les dommages ne seraient pas aussi pires qu’anticipés. Une réouverture pourrait se produire à temps pour la saison sportive automnale.
C’est du moins ce qu’a laissé entendre le maire de Saint-Jérôme, M. Marc Bourcier, un grand sportif devant l’éternel.
« Je ne possède pas la vision infrarouge de Superman, mais les premiers tests ont démontré une fuite mineure à un tuyau. Elle a été colmatée depuis et d’autres tests sont en cours, afin de savoir si c’est étanche. Quant aux bandes, les bases seront solidifiées. Je n’ai pas de date précise pour une réouverture, mais je dirais que les activités du retour en septembre ne devraient pas être compromises. »
Le premier citoyen jérômien salue le travail fait en amont par ses employés municipaux.
« L’ingénierie a déployé son monde et on a contacté les meilleurs experts de la province. C’est un amphithéâtre qui sert bien au développement de notre jeunesse et il possède encore de belles années devant lui », a-t-il suggéré.
Historique
D’autres sources internes ont souligné que l’ossature plus récente de l’amphithéâtre lui permettra une durée de vie prolongée.
« À l’aréna Melançon, la tuyauterie datait d’une ère préhistorique (1951). Lors de chaque intervention, on se croisait les doigts pour que le glycol ne fuite pas quelques pouces plus loin. À Saint-Antoine, les tuyaux datent des années 1980. Le Centre sportif a longtemps fonctionné pendant l’été et ses saisons doubles ont usé son infrastructure. Mais c’est encore adéquat. Les réparations devraient tenir », a souligné notre source, qui préfère demeurer anonyme.
Cette dernière avance que la profondeur du sol gelé peut aussi jouer dans l’équation.
« Quand on dit que ça peut prendre jusqu’à deux mois avant que la base dégèle, pour ensuite étudier les causes d’un problème, c’est véridique. La sous-dalle joue un rôle prépondérant et c’est elle qu’on devait analyser. Il faut aussi considérer à quelle profondeur on rencontre le roc. Si un cap de roc est trop haut, la gelée le frappe et la gelée remonte ensuite. C’est à ce moment-là que tout craque et que la surface de ciment cède. Encore ici, on devrait être corrects. Mais d’autres analyses sont en cours. Je ne crois pas qu’on aura des épisodes répétitifs comme on a connu à Melançon. »
Demande forte
Reste maintenant à savoir si les autorités scolaires et municipales pourront s’entendre sur la construction d’un éventuel nouvel aréna. Si les deux glaces de l’Aréna régional de la Rivière-du-Nord ont remplacé les arénas Melançon et Jacques-Locas, le nombre total de glaces intérieures est demeuré à trois, avec Cap-Jeuneusse, alors qu’une nouvelle école secondaire verra le jour dans le secteur ouest de Saint-Jérôme.
« Avec l’étalement urbain, le nombre de jeunes hockeyeurs, de patineurs de vitesse, ou d’athlètes au patinage artistique qui augmente à Saint-Jérôme, il faudra que les infrastructures suivent le pas. Mirabel a ajouté une deuxième glace à l’aréna Val-d’Espoir à Saint-Janvier. L’aréna de Saint-Canut a répondu à un besoin criant et les jeunes de Saint-Colomban vont s’y entraîner dès cette année. Sainte-Adèle ouvrira son Centre sportif des Pays-d’en-Haut à la fin d’août (19 août). Comme capitale régionale de la Rivière-du-Nord, il faudra que Saint-Jérôme multiplie les efforts pour demeurer en avant de la parade », a souhaité notre interlocuteur anonyme.