Interdiction d’accès aux cyclistes
L’accès au Parc de la Coulée est interdit aux cyclistes depuis mardi dernier. Le Club du Parc de la Coulée n’a pas réussi à conclure une entente avec un assureur pour couvrir les risques associés à la pratique du vélo de montagne et du fatbike.
L’été dernier, l’assureur avait informé le club qu’il se retirerait de la couverture des activités de plein air. Le mandat de leur assureur arrivait à échéance le 30 novembre 2021. Dès le mois d’août, le club avait demandé une soumission au courtier qui les assurait depuis une quinzaine d’années, BFL Canada. « On a reçu une soumission qui était assez élevée, mais on était prêts à l’accepter », explique Yves Lanoix, président du conseil d’administration du Club du Parc de la Coulée.
Les primes d’assurances sont 20 fois plus élevées que ce que l’organisme payait l’année dernière. La soumission provisoire s’élevait à 12 500 $ pour une année.
Conditions à respecter
Cependant, la soumission de l’assureur n’était pas valide tant que les conditions n’étaient pas appliquées et démontrées. Le club a donc demandé de les assurer, en affirmant que les conditions allaient être remplies dans les deux à trois prochaines semaines. L’assureur a refusé.
« Si nous n’avons pas d’assurances, nous perdons nos autorisations de passage. » – Yves Lanoix du Club du Parc de la Coulée
« On a donc pris de l’avance, on a commandé des panneaux et des pancartes additionnels pour augmenter la sécurité des cyclistes. Par exemple, pour indiquer certains passages et des courbes à 90 degrés. On a aussi installé des panneaux aux entrées qui exigent le port du casque protecteur pour les cyclistes », souligne M. Lanoix.
En plus de ces conditions à respecter, l’assureur demande un cahier d’entretien incluant toutes les procédures. « On a ça, mais ce n’est pas documenté, officialisé à l’intérieur d’un document. C’est sûr que ça va prendre quelques semaines avant de mettre ça en place. On est des bénévoles et on a autre chose à faire », rappelle M. Lanoix.
Les démarches se poursuivent
Entre-temps, des démarches ont été faites auprès d’autres courtiers. « On s’attend à avoir des réponses dans les prochains jours. On espère que ce sera favorable », ajoute-il. Sinon, le club devra accepter la soumission provisoire qui est beaucoup plus cher.
L’organisme de plein air indépendant a toutefois une bonne collaboration avec la Ville de Prévost, soutient M. Lanoix. La Ville est en effet prête à subventionner le montant additionnel des assurances. Elle a également commandité la signalisation additionnelle qui a engendré des coûts élevés de fabrication.
Le réseau de sentiers est situé sur des terrains privés. Cela complique la question des assurances, constate M. Lanoix. « Nos autorisations de passage sont conditionnelles à ce qu’on assume une assurance qui protège les propriétaires. Si nous n’avons pas d’assurances, nous perdons nos autorisations de passage. Ça amène un niveau de complexité pas mal plus élevé que si c’était municipal. »