(Photo : Courtoisie Tandem)
Jean-Pierre Ferland est de retour au Théâtre Le Patriote le 6 avril. Il y présentera son spectacle Avant de m’assagir.

Avant de m’assagir : Le Patriote, l’alma mater de Jean-Pierre Ferland

Par Rédaction

Françoise Le Guen

Jean-Pierre Ferland, un grand ami du Patriote, il y a chanté à des dizaines de reprises, y retournera en spectacle le 6 avril dans le cadre de sa tournée Avant de m’assagir. Un spectacle qui ouvrira la saison 2019.

L’auteur-compositeur, dont la poésie des textes a trouvé résonnance et défie le temps, fera voyager son public à travers les différentes époques de sa vie avec ses plus belles chansons, d’anciennes et des nouvelles, et ses plus grands succès.

Un hommage sera rendu à la fin du spectacle à cet artiste qui fait partie intégrante de l’histoire du Patriote de Sainte-Agathe-des-Monts.

Jean-Pierre Ferland, qui aura 85 ans le 24 juin prochain, ne peut définitivement pas quitter la scène et son public.

Il le dit, la retraite n’est pas faite pour lui. Au Patriote, il sera sur scène avec ses six musiciens et ses deux choristes, sa conjointe Julie Anne Saumur et Mélissa Bédard.

Parlez-nous du bonheur d’être sur scène

Ce bonheur, j’ai essayé de le quitter, mais j’ai trouvé ça tellement ennuyant que j’ai décidé de le reprendre! C’est extraordinaire à chaque fois.

C’est plus fort que moi, il faut que je chante. J’ai fait ce métier-là pour être aimé et je pense que j’ai réussi ma vie.

Chanter, c’est plus que mon travail, c’est ma prière quotidienne!

Quelles chansons vous donnentencore des frissons ?

Que veux-tu que je te dise, T’es belle, et, en ce moment, Fleurs de macadam.

Avez-vous de nouveaux projets ?

J’en ai plein. Dans quelques jours (le 25 mars), je vais recevoir le Prix de musique Polaris, donné par la province de l’Ontario, pour l’album « Jaune ». (NDLR : L’album « Jaune », paru en 1970, a récemment reçu le Prix du Patrimoine Polaris.

Le Prix du Patrimoine, la version du Polaris d’un temple de la renommée, est déterminé par un jury d’experts comprenant des journalistes couvrant la musique ainsi que des historiens.)

Et c’est toujours la même chose, je fais des spectacles tout le temps, j’en ai trois par semaine.

C’est ma priorité, ce qui m’intéresse le plus en ce moment. En même temps, je suis en train d’écrire un nouveau disque.

Et j’ai fait une chanson que je trouve extraordinaire, une de mes meilleures, pour venir en aide aux autistes (Le monde de Benjamin). Et je vais à Sainte-Agathe!

Que représente le Théâtre le Patriote pour vous ?

J’ai commencé ma carrière au Patriote et je pense que je vais la finir là, un jour ou l’autre. Ça représente beaucoup pour moi, c’est important.

Ce sont mes amis depuis des années. Bien sûr, il y en a qui sont morts, les fondateurs, Yves Blais et Percival Broomfield.

Ce sont eux qui ont vraiment donné le goût aux gens des Laurentides d’aller à leur théâtre.

Je me souviens d’Yves Blais, il lui manquait un doigt et lorsqu’il présentait le spectacle, il disait : « nous allons avoir ce soir un spectacle en deux parties; la première, la plus courte, et il montrait son doigt manquant, et la deuxième, la plus longue, et il montrait un de ses doigts ».

Mais c’est plus que ça. Je me souviens quand j’ai commencé, d’un jour où il n’y avait pas grand monde à l’un de mes spectacles.

À la fin de la soirée, les propriétaires m’ont dit : « écoute, on n’a pas fait beaucoup d’argent, on ne peut pas te payer maintenant, mais ne t’inquiète pas, on va te payer un jour ».

Quelques mois plus tard, j’ai reçu un appel d’Yves Blais qui me disait qu’il allait pouvoir m’envoyer l’argent.

Il était très attentif.

Quels sont vos coups de cœur dans les Laurentides ?

J’ai vécu une dizaine d’années à Sainte-Adèle et une dizaine d’années à Saint-Sauveur. La partie la plus importante de ma vie s’est passée dans les Laurentides. Mes enfants y sont venus au monde. Je suis très ami avec les Laurentides que j’aime beaucoup. Au point que, quand j’ai déménagé pour m’installer définitivement, j’ai choisi les Basses-Laurentides, où j’habite maintenant. J’ai un coup de cœur, Le Patriote ! C’est mon alma mater, j’y ai tout appris! C’est là que j’ai appris à aimer le public et à me faire aimer de lui.

Photo : Pierre Dury

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